Violences à Koundara: des maisons incendiées, un jeune d’environ 20 ans porté disparu

Les violences qui ont éclatées ces derniers jours aux quartiers Hafia et Mosquée dans la commune urbaine de Koundara dans la région administrative de Boké ont fait plusieurs blessés, des arrestations, de dégâts matériels importants dont des maisons et voitures incendiées.

Des sources sûres nous apprennent que Boubacar Baldé âgé d’une vingtaine d’années membre d’un mouvement qui œuvre pour l’emploi des jeunes diplômés reste introuvable.

Aux dires de l’un de nos informateurs, le jeune Baldé accusé d’inciter les jeunes de la localité contre l’État avait été arrêté avant de réussir à s’enfuir.Interrogé par notre rédaction, Mody Abdoulaye habitant de la localité a confirmé la disparition du jeune homme. Notre interlocuteur affirme avoir hébergé Boubacar et deux de ses amis.

Ces jeunes ont organisé une rencontre pour encourager la jeunesse à se former mais aussi échanger sur la politique d’emploi du gouvernement. Au cours de cette scéance, des jeunes de tous les bords politiques ont participé. Certains parents ont estimé que Boubacar Baldé et ses collègues incitaient leurs enfants à se révolter contre l’État. Ceci étant, ils lui ont tenu pour responsable de tout ce qui arriverait à leurs enfants. C’est ainsi qu’ils se sont attaqués à ma concession. Ma maison a été incendiée. Craignant pour la sécurité du jeune, j’ai appelé la gendarmerie pour le sauver. Il a été sauvé mais le sac contenant des biens a été retiré par des individus. Depuis qu’il a été embarqué dans une pick-up, je l’ai plus revu”, a-t-il expliqué.

Poursuivant, Mody Abdoulaye a profité de l’occasion pour informer les parents du jeune de cette disparition. “C’est inquiétant. Nous lançons un appel à toute personne qui peut aider à le retrouver. C’est un jeune de teint clair. Il a de longs cheveux”, a-t-il lancé.

Ce genre de disparition est récurrent en Guinée.

Plusieurs personnes qui participaient à un meeting au grand stade de Conakry le 28 septembre 2009 ne répondent toujours pas à l’appel de leurs familles. Au cours de cette mobilisation des forces vives de Guinée contre une candidature du capitaine Dadis Camara à l’élection présidentielle, plus de 150 manifestants ont été tués, des femmes violées.

Mamadou Aliou Barry pour Conakryweb.com

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