SENEGAL/LEGISLATIVES: Aliou  Sall défie les « faucons » du palais.

 

Le coordonnateur départemental de l’Apr à Guédiawaye, Aliou Sall a annoncé qu’il sera candidat pour diriger la liste de la coalition présidentielle à Guédiawaye. Ce, malgré la décision du président de la République de lui retirer de la course aux investitures pour les prochaines législatives. Il fait cette annonce lors d’un meeting qu’il présidait ce samedi à Guédiawaye. Aliou Sall défie ainsi son frère, le président Macky Sall pour prétendre à un poste de député à la prochaine législature.

Le maire de la ville de Guédiawaye, Aliou Sall ne va pas désister à la course aux investitures pour diriger la liste de la coalition présidentielle aux prochaines élections législatives dans le département de Guédiawaye. Ce dernier soutient qu’il sera candidat pour diriger la liste de la coalition Benno Bok Yakaar dans cette contrée de la banlieue dakaroise. Ce malgré, la décision du président de la République, Macky Sall de le retirer de la course aux investitures. Il défie ainsi son grand-frère. « Je ne vais pas accepter mon suicide politique de manière prématuré. Dire qu’Aliou Sall ne doit diriger la liste de la coalition présidentielle à Guédiawaye est une affaire qui pourrait conduire à la défaite de la mouvance présidentielle à Guédiawaye lors des prochaines élections législatives. C’est ainsi que j’ai pris mon destin en main et j’ai décidé d’être candidat pour diriger la liste de la coalition Benno Bok Yakaar. Ma candidature est portée par l’ensemble des composantes de notre formation politique et de la coalition. C’est une candidature qui est légitime. Je ne vais pas accepter que des faucons du palais usent de leur proximité avec le chef de l’Etat pour me liquider sur le plan politique. Je serais candidat pour diriger la liste à Guédiawaye », a-t-il déclaré lors d’un meeting qu’il présidait ce samedi.

Le coordonnateur départemental de l’Alliance pour la République à Guédiawaye, Aliou Sall  soutient également qu’il a toujours œuvré pour la massification de leur formation politique depuis qu’il a été porté à tête de la coordination départementale. Un travail qui avait conduit selon lui à la victoire de la coalition présidentielle lors des dernières élections locales et du référendum de mars 2016 à Guédiawaye. « Nous n’avons ménagé aucun effort renforcer les bases du parti et de la coalition Bby à Guédiawaye depuis que je suis devenu coordonnateur départemental. Ce travail de longue haleine à conduit à notre victoire lors des élections locales et du référendum. Ceci, je pense qu’il n’y a nul doute que je suis le meilleur candidat pour diriger la liste. Nous allons continuer dans cette dynamique de massification pour donner au chef de l’Etat une majorité écrasante aux prochaines législatives afin de préparer sa réélection en 2019 lors de la présidentielle ».

De son côté, le directeur technique des opérations du Fongip, Khafor Touré, par ailleurs responsable politique l’Apr dans la commune de Wakhinane Nimzatt affirme qu’il soutiendra le candidat de la coalition Benno Bok Yakaar quel que soit la personne qui va diriger la liste. « Je ne suis pas dans la logique d’une guerre de positionnement. Je travaille pour la massification du parti en vue des prochaines élections législatives et de la présidentielle. La situation est actuellement confuse à Guédiawaye, mais moi, je soutiendrais le candidat de la coalition Bby quel que soit la personne qui sera tete de liste. Le plus important ; c’est de remporter haut ma main ces élections. En tout cas, moi je ne suis pas candidat pour diriger une quelconque liste. Je profite de l’occasion également pour lancer un appel à tous les responsables de descendre à la base et de mouiller le maillot. C’est le gaze d’une éventuelle victoire au soir des législatives », a-t-il dit.

Les élections législatives se pointent à l’horizon. A Guédiawaye, la coalition présidentielle ne sait pas encore sa tête liste. Néanmoins, des responsables affichent déjà leurs ambitions de vouloir diriger la liste. Un choc des ambitions qui risque de créer des divisions au sein de la mouvance présidentielle.

Abdoulaye WANDIANGA.

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