Aboubacar Sylla tacle la gouvernance d’Alpha Condé

L’Union des Forces du Changement (UFC) a tenu son assemblée hebdomadaire ce samedi 13 mai 2017 à son siège à Conakry. A cette occasion, le président du parti, Aboubacar Sylla, a dénoncé le laxisme qui caractérise la gouvernance actuelle et la cherté des prix des denrées de première nécessité. Le leader de l’UFC a, à cet effet, lancé un appel à l’endroit des commerçants à alléger les prix à cette approche du mois béni de ramadan.

Durant une vingtaine de minutes d’allocution, Aboubacar Sylla s’est prononcé sur quelques sujets qui ont défrayé la chronique dans la semaine. Après avoir déploré les différents accidents qui ont endeuillé récemment les Guinéens, le président de l’UFC a fustigé le laisser-aller des autorités. « C’est toujours le médecin après la mort. Notre gouvernement n’anticipe jamais, c’est quand le mal est là, qu’il se précipite pendant quelques jours, il s’agite de faire semblant qu’il va prendre des nouvelles dispositions pour que les tragédies ne se répètent pas. Mais après tout retombe dans l’oubli, les vieilles habitudes reprennent.

C’est ce gouvernement qui est devenu un gouvernement de laxistes où n’importe qui peut avoir un permis, où n’importe qui peut faire de la surcharge, où n’importe qui peut circuler comme il veut parce que tout simplement les lois et les règlements ne sont pas respectés », fulmine Aboubacar Sylla. Avant de prévenir que « tant que c’est un gouvernement comme celui-là qui va présider aux destinées de la Guinée, les Guinéens ne s’en sortiront pas » a-t-il souligné.

Lors de cette assemblée, le leader de l’UFC a profité de l’occasion pour aborder la question concernant la subvention allouée au chef de file de l’opposition. Selon Aboubacar Sylla, ses collègues de l’opposition et lui n’étaient pas informés du résultat des négociations entre le chef de file de l’opposition et le bureau de l’Assemblée nationale sur ce montant.

Cependant l’ancien ministre de la Communication souhaite que l’utilisation de ce montant soit discutée entre les partis de l’opposition. « Il n’est pas question que l’opposition se laisse déchirer pour des questions d’argent. Nous continuerons à préserver notre unité quels que soient par ailleurs, les résultats des discussions qui pourraient éventuellement avoir lieu dans le cadre de l’utilisation de ce montant. Il faudrait qu’on en débatte, qu’on évite qu’il y ait une discrimination des partis politiques ». Plus loin, Aboubacar Sylla a rappelé l’existence d’une loi qui ne fait pas échos. C’est la loi « qui porte sur le financement public des partis politique. L’Etat a décidé de financer les activités des partis politiques non seulement les activités en temps normal mais également les campagnes électorales ».

Par ailleurs, le leader de l’UFC a été reçu par la coordination du système des Nations-Unies pour faire l’état de lieu de l’accord du 12 octobre dernier. « J’ai été invité personnellement par la coordination du système des Nations-Unies hier (Vendredi 12 ndlr) à une réunion à la maison des nations unis. Ce qui nous a surtout choqué dans l’accord du 12 octobre, ce que le comité de suivi qui est chargé de veiller à l’application de cet accord est en train de mourir de sa belle mort », déplore le leader de l’UFC. Avant d’user son droit de manifestation, l’opposition entamera des séries de rencontres, a déclaré le président de l’UFC.

« Nous allons rencontrer les sages, la société civile. On va continuer de faire du lobbying au niveau des medias et de la communauté internationale. Dès le lendemain du mois de carême on va organiser les manifestations », prévient le président de l’UFC.

Il faut signaler que lors de cette assemblée le président de l’UFC a lancé un appel à l’endroit des commerçants en vue de diminuer les prix des denrées de premières nécessités. Car, les Guinéens sont habitués à voir les prix grimper chaque année à l’approche du mois de ramadan.

lejourguinee

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