Guinée/Ebola : l’intervention de la Croix-Rouge dans les rites funéraires a réduit l’épidémie

La Croix-Rouge a permis de réduire significativement les nouveaux cas d’Ebola durant l’épidémie qui a affecté l’Afrique de l’Ouest entre 2013 et 2016 en incitant les proches des défunts à modifier les rites traditionnels, notamment en évitant les contacs physiques avec les morts, selon une étude publiée jeudi.

L’épidémie qui a fait plus de 11.300 morts et contaminée près de 29.000 personnes – principalement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone – aurait pu être encore plus meurtrière sans la mise en place de pratiques funéraires sûres, selon une étude parue dans une publication de la Public Library of Science (PLoS), le PLOS des maladies tropicales négligées.

Dans les rites funéraires traditionnels de ces pays d’Afrique de l’Ouest touchés par l’épidémie, les proches du défunt embrassent, lavent ou encore touchent le corps du mort. Les cérémonies sont rapidement devenues « des moments d’extrêmes contaminations », une seule inhumation pouvant infecter jusqu’à 70 personnes, a expliqué Amanda McCelland, experte en santé auprès de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge (FICR).

Les volontaires de la Croix-Rouge envoyés dans les communes affectées ont impliqué les responsables religieux dans leur démarche, et ont autorisé les familles à toucher leur proche, munis avec des gants de protection.

D’après l’étude publiée, les quelque 1.500 volontaires de la Croix-Rouge ont géré près de 47.000 inhumations durant l’épidémie, soit plus de la moitié de l’ensemble de celles qui ont été pratiquées pendant cette période.

Afp

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