Burkina: un projet de loi qui divise la classe politique

En fin de semaine dernière, Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition, dénonçait le projet de loi sur l’allègement des conditions de passation des marchés entre les services publics et les entreprises privées. Et il a menacé d’appeler les Burkinabè à investir l’Assemblée nationale et les rues si  le gouvernement ne retirait pas ce projet de loi. A sa suite, Léonce Koné, président de la commission ad hoc de l’ex-parti au pouvoir, a insisté sur le fait que les députés de l’opposition ne participeront pas à l’adoption du projet de loi incriminé.

« Nos députés, a-t-il affirmé, de concert avec ceux de l’opposition, vont s’opposer à l’adoption de cette loi, pas parce que nous voulons juste embêter le gouvernement et l’empêcher de réaliser sa politique, mais parce que ce texte comporte une dérive dangereuse pour la gestion de nos ressources. »

Ce qui a conduit le parti au pouvoir et ses alliés à animer une conférence de presse pour expliquer que le but de ce  projet de loi est de permettre la mise en œuvre de plusieurs projets, selon Salifou Diallo, président du Mouvement du peuple pour le progrès et par ailleurs président de l’Assemblée nationale.

« Nous allons voter cette loi pour construire des hôpitaux, des routes, des forages, des universités, a-t-il déclaré. Personne ne va empêcher la majorité présidentielle de mettre ce projet en œuvre, advienne que pourra. »

Quant à la menace de l’opposition de descendre dans les rues, maître Benewende Sankara déclare que « la rue ne peut pas inquiéter, ceux qui sont nés dans la rue ».

Rfi

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