Pour le gouvernement burkinabè, la détention du général Djibrill Bassolé à la maison d’arrêt et de correction des armées n’est pas arbitraire, contrairement à l’avis du groupe de travail des Nations unies.
Selon René Bagoro, le ministre de la Justice et des Droits humains, la procédure engagée contre le général Djibrill Bassolé est régulière vis-à-vis du code de justice militaire. « Il est à noter que le fait de mettre fin à la disponibilité du général Djibrill Bassolé répondait à un souci de discipline militaire et ne visait nullement les intérêts de la procédure pénale, justifie-t-il. Le groupe de travail n’a retenu, comme justifié, aucune des accusations relevant de la manipulation du droit. Cela confirme qu’après près de deux ans d’instruction, la procédure engagée contre le général Djibrill Bassolé suit son cours de façon totalement régulière. »
Pour le moment, le général Djbrill Bassolé reste toujours en détention, même si le ministre de la Justice refuse de se prononcer sur la question, évoquant l’indépendance de la justice.
Le colonel Sita Sangaré, directeur de la justice militaire de Ouagadougou s’étonne de l’avis du groupe de travail, qu’il trouve injustifié. « C’est très loin de la réalité, affirme-t-il. Même en disponibilité, on est toujours justiciable du tribunal militaire. Dans tous les cas, le dossier est suffisamment avancé, toutes les auditions sont terminées, et très, très bientôt nous irons au jugement. »
Tout en déplorant le fait que le groupe de travail n’ait pas permis au gouvernement de se défendre sur la réintégration du général Djibrill Bassolé dans l’armée, le Burkina Faso entend demander le réexamen de l’affaire. En attendant, il reste en détention.
Rfi
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