G20: entre Trump et Poutine, l’activisme de Macron pour l’Accord de Paris

Il n’aura pas ménagé ses efforts. Pendant tout le sommet du G20, Emmanuel Macron n’a eu de cesse de plaider auprès de ses pairs en faveur de la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Mission réussie : le président américain Donald Trump est désormais isolé dans son rejet du plan climat. « Quiconque retourne en arrière ou décide à la carte sort de l’Accord de Paris, et prend ses responsabilités à cet égard, a déclaré le chef de l’Etat. Je ne céderai rien à ceux qui veulent aller dans cette direction et je le redis très clairement : si certains veulent prendre la responsabilité de le détricoter, ils la prendront. C’est un choix américain qui n’est qu’un choix américain ».

Le président français entend maintenant aller très vite de l’avant pour concrétiser la mise en œuvre de l’Accord climat. Nouvelle étape et nouveau sommet annoncé pour décembre 2017 à Paris : « Un sommet d’étape deux ans après l’Accord de Paris qui permettra de mobiliser financements privés et publics qui s’étaient engagés et qui manifesteront une avancée concrète ».

Préparer la fin de la guerre en Syrie

Le président français a également essayé de se faire remarquer sur le plan diplomatique dans ce sommet, lequel a été essentiellement marqué par la première rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump. A l’issue de ce tête-à-tête de plus de deux heures, un accord de cessez-le feu dans le sud-ouest de la Syrie a été annoncé. Accord qui acte un engagement plus fort des Etats-Unis dans la résolution du conflit syrien où la France est inaudible.

Mais pour Emmanuel Macron, la France est bien présente et entend bien jouer un rôle politique. « La France a un rôle aujourd’hui à court terme dans le cadre de la coalition – nous sommes présents en Jordanie à la base H-5-, et elle participe aux frappes qui sont conduites par la coalition. Mais nous n’avons aujourd’hui pas un rôle dans le traitement militaire en Syrie parce que, en effet, nous ne sommes pas autour de la table d’Astana et parce que nous n’avons pas organisé la désescalade. Il ne s’agit pas aujourd’hui par orgueil ou quoi que ce soit de faire revenir la France. (…) Notre responsabilité, c’est en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU de pouvoir réunir également les Etats frontaliers qui sont concernés par le conflit et qui doivent pouvoir être associés à la sortie politique dans la durée. (…) L’objectif des prochaines semaines, c’est que nous puissions établir une sortie politique durable de la Syrie qui permettra dans la durée une transition politique, mais surtout une pacification qui ne se réduise pas à la désescalade militaire ».

En attendant, Emmanuel Macron recevra son homologue américain, Donald trump, jeudi 13 et vendredi 14 juillet à Paris, toujours avec cet espoir de le convaincre de revenir sur son retrait de l’Accord de Paris, mais également d’évoquer l’incontournable conflit syrien.

rfi

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