Le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) en partenariat avec le programme des nations unies pour le développement(PNUD) et la division de l’assistance électorale a organisé du mardi 25 au mercredi 26 juillet 2017 à Conakry un atelier de deux jours sur le thème : «Les Leçons apprises des élections de 2015-2016 en Afrique de l’Ouest ».
Cette rencontre a connu la présence du Ministre d’Etat, Ministre Secrétaire Général à la Présidence de la République, Kiridi Bangoura, représentant le Chef de l’Etat, le Ministre de l’administration du territoire et de la Décentralisation, Général Bourema Condé, Mohamed Ibn Chambas Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Représentant de la Division Assistance Electorale des Nations Unies, AKINYENI ADEGBOLA, Mme ALAPINI Liliane, ambassadeur CEDEAO en Guinée, Représentant le Président de la Commission de la CEDEAO, le Représentant de l’ECONEC, Réseau des Commissions électorales, Moustapha Lecky, les représentants de l’OIF, Mohamed Sokona et le Général Siaka Sangaré ancien Président de la CENI guinéenne. Les Présidents des Commissions électorales et délégués des pays membres de la CEDEAO, les représentants du Corps diplomatique et des partenaires au développement notamment l’Union Européenne, la France le Japon, l’Allemagne, les Etats Unies ont assisté à la cérémonie de lancement des travaux.
Prenant la parole, Lionel Laurence Directeur pays PNUD Guinée, a dit que l’objectif de ce séminaire est de partager et capitaliser les diverses expériences électorales en tenant compte des leçons apprises lors des différents processus électoraux qui se sont déroulés récemment dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest.
« Au regard de plus de vingt années d’expériences, le constat nous enseigne que l’organisation des élections en Afrique suscite toujours un réel débat sur la recherche d’un consensus sur la formule idéale adaptée à chaque contexte spécifique. Alors la nécessité de continuer à apprendre des autres et à tirer les leçons de manière à faire avancer les réformes nécessaires, notamment sur les structures, rôles et fonctions et modes de fonctionnement des organes de gestions des élections, mais aussi sur de nombreux autres facettes clefs, telles que le dialogue et la communication avec les partis politiques, l’établissement des cartographies électorales, l’identification des électeurs logistiques et organsinions, sécurisation et gestion des résultats, gestion des plaintes et des contentieux», a-t-il indiqué.
Dans son discours, Ibn Chambas a d’entrée remercié les autorités guinéennes pour avoir accepté d’abriter les travaux de cette conférence sous régionale avant de se réjouir du travail d’équipe qui a rendu possible cette rencontre.
« En 2015 et 2016 d’importantes élections présidentielles, législatives, et scrutins référendaires se sont déroulés dans une dizaine de pays dans le calme et le respect du droit de vote. Que ce soit en ville, où dans les villages reculés, des millions d’électeurs de toutes catégories et de toutes conditions, ont pu exercer leur droit de vote, et choisir leurs candidats pacifiquement, sans contrainte ni violence. Les commissions électorales nationales se sont montrées à la hauteur de la tâche et des attentes des populations pour assurer des élections crédibles et participatives. Dans beaucoup de pays, le sens des responsabilités et la discipline démontrés par le personnel des commissions électorales ont été déterminants dans la bonne tenue des élections et l’aboutissement des processus. Ainsi, des pays aussi divers que le Nigéria, le Togo, le Burkina Faso, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Cap-Vert, le Ghana et la Gambie ont pu partager des principes communs : le respect de la liberté du vote et le respect des résultats du vote. Cette évolution significative est importante pour les pays eux-mêmes, et encore plus pour toute la région », se réjouit le patron de l’ONU en Afrique de l’Ouest.
Selon lui, cela place toute l’Afrique de l’Ouest dans une dynamique de renouveau politique et favorise la consolidation des principes de l’Etat de droit.
«Il est vrai que ces expériences électorales globalement positives ont connu des difficultés qui ont ralenti le processus, et dans certains cas provoqué des troubles. Cependant, la prise de conscience de tous les acteurs est désormais bien établie, que le recours à la violence n’est la solution. L’observation et le respect des lois électorales et des textes fondamentaux doivent être la norme et non l’exception. Le prochain cycle électoral va démarrer dès 2019 avec l’élection présidentielle au Nigéria. Ce séminaire arrive donc au bon moment pour tirer les bonnes pratiques des différentes expériences électorales afin de mieux préparer et organiser sereinement les prochains scrutins. Nous devons rester vigilants et exigeants pour que les acquis des élections précédentes soient renforcés », souhaite le diplomate onusien.
En présidant la rencontre, Kiridi Bangoura ministre d’Etat, ministre secrétaire général à la présidence de la République a demandé la sécurisation des budgets électoraux avant de souhaiter la pérennisation de ces genres de rencontre dans la sous-région.
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