Burkina Faso: ce que l’on sait de l’attaque «terroriste» à Ouagadougou

Un café-restaurant du centre de Ouagadougou a été la cible d’une attaque qualifiée de « terroriste » par les autorités burkinabè, dimanche soir à 21h TU. L’assaut des forces de l’ordre a pris fin à 5h TU. L’attentat a fait 18 morts, dont plusieurs étrangers, et une vingtaine de blessés et n’a pour l’instant pas été revendiqué. Deux assaillants ont été tués. Le quartier est bouclé et les enquêteurs sont sur place.

Cet article est réactualisé régulièrement,

La capitale burkinabè a été le théâtre d’une nouvelle attaque terroriste, dans la nuit de dimanche à lundi. L’assaut des forces de l’ordre est terminé depuis les premières heures de la journée, ce lundi. Le bilan provisoire fait état de 18 personnes tuées. Deux assaillants ont également été tués. L’enquête démarre pour identifier les assaillants et leurs éventuels complices.

• Le déroulement de l’attaque

Les assaillants sont arrivés en moto un peu avant 21h30 (heure locale et en TU). Ils ont tiré sur des clients en terrasse du restaurant Aziz-Istanbul, situé sur l’avenue Kwame Nkrumah, en plein cœur de la capitale burkinabè, non loin de l’aéroport et de la cathédrale. Cet établissement est fréquenté par de nombreux étrangers, notamment, dimanche soir, car un anniversaire y était célébré. Les assaillants avaient leurs armes dissimulées dans des sacs. « Chacun des terroristes était armé d’un AK47 », a précisé plus tard la procureur du Burkina Faso lors d’une conférence de presse.

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Les forces de l’ordre – armée, police et gendarmerie – sont intervenues dans la demi-heure qui a suivi. Les assaillants se sont alors retranchés dans les étages au-dessus de l’établissement, avec un certain nombre d’otages.

Le quartier est alors bouclé. S’en est suivi une succession de périodes d’échanges de tirs, puis de calme, qui ont permis l’évacuation des blessés par vague. Les secours ont été aidés par les passants : des véhicules étaient arrêtés dans l’avenue pour qu’ils transportent des victimes à l’hôpital Yalgado.

Vers 22h30, le porte-parole du gouvernement est intervenu à la télévision nationale pour donner un premier bilan de 17 morts. Rémi Dandjinou, ministre burkinabè de la Communication, parle alors d’attaque « terroriste ».

Dans les heures qui suivent, une série de détonations sont entendues dans le bâtiment où sont retranchés les assaillants.

L’assaut final est donné vers 4h. La fusillade est longue et intense. Vers 5h, le ministre de la Communication annonce la fin de l’intervention et la mort de deux assaillants, « neutralisés » par les forces de l’ordre.

• Le bilan : 18 personnes tuées

Le dernier bilan en date (12h TU) fait état de 18 personnes tuées dans l’attaque, et d’une vingtaine de blessés. Deux assaillants ont par ailleurs été « neutralisés » dans l’assaut. Un ressortissant français figure parmi les victimes, selon la justice française. Un citoyen turc a également été identifié parmi les victimes.

« Il y a différentes nationalités concernées. Au niveau des victimes, on va avoir malheureusement différentes nationalités. Des Burkinabè et des personnes étrangères », a prévenu dans la nuit Remis Dandjinou, le ministre burkinabè de la Communication, qui décrit le restaurant comme « un espace très convivial où les familles se rencontrent pour finir leurs soirées et passer de bons moments ».

Alpha Barry, ministre burkinabè des Affaires étrangères, a confirmé dans l’après-midi que parmi les 15 corps de victimes identifiées, sept sont Burkinabè. Il fait état de huit nationalités : « Un Français, un Sénégalais, un Nigérian, deux Koweïtiens, un Libanais, un Turc et une citoyenne canadienne ».

• Les assaillants encore non identifés

Ils seraient quatre, selon des témoins. Deux, selon d’autres sources. Pour l’instant, l’attaque n’a pas été revendiquée. Mais elle a été qualifiée de « terroriste » par les autorités burkinabè. Le ministre des Affaires étrangères Alpha Barry a précisé, concernant les deux assaillants neutralisés sur place, que leur nationalité n’est, pour le moment, pas connue et qu’aucun document n’a été trouvé sur eux.

Lors d’une conférence de presse retransmise par la télévision burkinabè, la procureur Maïza Sérémé a révélé que les assaillants étaient « très jeunes, de peau claire et noire ». « Ils sont allés au combat pour mourir », a-t-elle avancé. La procureure du Burkina Faso a également lancé « un appel à témoins afin d’aider à l’identification des complices ou des facilitateurs éventuels depuis la planification jusqu’à l’attaque terroriste ».

RFI

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