Soumah Mohamed Souleymane président de la fédération guinéenne de lutte associée appelle à la valorisation de sa discipline

Lieutenant Soumah Mohamed Souleymane président de la fédération guinéenne de lutte associée, président de la commission permanente Sport pour tous de la confédération africaine a accordé une interview à notre rédaction ce mercredi 8 novembre 2017 en marge des jeux régionaux qui se tiennent à Labé.

Au cours de cet entretien, Lieutenant Soumah a dénoncé le désintéressement de la lutte traditionnelle en Guinée et appelle à la valorisation de cette discipline dans le pays.

«C’est un jeu qui était organisé par le ministère des sports mais par manque de financement, il a fallu qu’on prenne dans chaque préfecture trois lutteurs et un entraineur sinon dans les conditions normales, c’est cinq lutteurs. C’est ce qui fait qu’il y a des préfectures qui ne sont pas venues avec des lutteurs. C’est pourquoi c’est seulement une dizaine de combats qu’on a eu pour l’ouverture du tournoi. D’habitude, il peut y avoir plus de trente combats. J’encourage le ministère des sports pour que ça soit régulier. L’année passée c’était à Boké, cette année c’est ici au Fouta et on souhaite que ça continue l’année prochaine en Guinée forestière ou en haute Guinée. C’est une discipline qu’on doit mettre en valeur dans notre pays. Vous avez vu aujourd’hui, même des imams sont venus assister aux combats contrairement aux autres disciplines où ce sont des jeunes seulement qui assistent. La lutte est une discipline communautaire. Je demande à l’autorité de donner la force à cette discipline dans notre pays pour qu’elle soit comme au Sénégal ou au Niger».

Les problèmes pour l’émancipation de cette discipline sportive en Guinée ne manquent pas

«Le sport sans les moyens, ça ne marche pas. Que ça soit le football ou n’importe quelle autre discipline. Nous, à notre niveau on fait notre travail à la fédération. Nous faisons tout pour prouver que nous avons la volonté pour que cette discipline soit comme le football. Il faut que nous soyons accompagnés par le ministère des sports et pourquoi pas par les opérateurs économiques. L’arène qu’on a faite ici, en tant que président de la fédération, je voudrais à notre départ que les jeunes de Labé viennent s’entrainer pour ne pas que gens viennent prendre le sable et aller le revendre ailleurs. A Boké, on avait fait la même chose. Si ça se passe comme ça dans toutes les préfectures, dans quelques années on pourra se mesurer aux nigériens et pourquoi pas aux sénégalais. Avec cette initiative on pourra avoir des lutteurs et ce qui va nous permettre d’avoir dans les années à venir un championnat national. La fédération guinéenne de lutte associée pense à ça. Vous avez vu le football guinéen, on a des bons joueurs mais il y a des péchés, c’est vrai. Les combats individuels ne sont pas considérés. Même 15% de l’argent qu’on met dans le football suffis largement à la fédération de lutte associée. Le problème est que c’est toujours le football qu’on prend par rapport aux autres disciplines de combats. Nous venons des jeux de la Francophonie dont la lutte a occupé la deuxième place. On a disputé la finale avec le pays organisateur qui est la Côte d’ivoire. Si c’était le football, tout le monde allait comprendre cela et on allait nous accueillir. Alors, pourquoi pas les autres surtout notre discipline traditionnelle. C’est la seule discipline qu’on peut être fier devant n’importe qui hein! Donc, c’est une chose qu’on doit valoriser comme au Niger, au Burkina Faso, au Sénégal etc. »

Pour cette première journée, ce sont les lutteurs venus de Pita et Mali qui ont dominé dans les différents combats.

Mamadou Aliou Barry

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