Guinée équatoriale: rentrée parlementaire sans l’opposition

Le parlement de Guinée équatoriale, dominé à 99% par le parti présidentiel et sa coalition, a été installé ce vendredi sans l’unique député de l’opposition, Jesus Mitogo Mitogo Andeme, en prison depuis le 28 décembre, a constaté l’AFP.

Le parti de l’opposition « Citoyens pour l’innovation » (C.I.) n’a pas assisté à la cérémonie d’ouverture des premières sessions parlementaires. « Comment pouvons-nous être là [au Parlement] alors que notre unique député est détenu », a déclaré à l’AFP le leader national de C.I., Gabriel Nse Obiang.

« Notre seul député élu est en prison et bien torturé pour avoir battu campagne, c’est pourquoi le parti a décidé ne pas être à la cérémonie », a ajouté M. Nse Obiang.

Selon le parti C.I., Jesus Mitogo Mitogo Andeme a été arrêté avec une cinquantaine de militants mi-décembre.

Les autorités n’ont pu être jointes par l’AFP concernant ces arrestations présumées, dont les médias publics n’ont pas fait état.

Plusieurs députés et sénateurs ont prêté serment ce vendredi devant le chef de l’état, Teodoro Obiang Nguema, qui est revenu lors de son discours sur les récents événements dans le pays, alors que le 3 janvier, la Guinée équatoriale avait déclaré avoir déjoué un « coup d’Etat ».

Selon Teodoro Obiang Nguema, cette action a été « promue par les assassins employés au service du terrorisme international organisé depuis l’extérieur avec la complicité d’un groupe de marionnettes qui considère la Guinée équatoriale comme un gâteau qui doit satisfaire leurs ambitions ».

D’après Malabo, un groupe de mercenaires étrangers avait voulu le 24 décembre attaquer le chef de l’Etat, qui se trouvait dans son palais de Koete Mongomo (à une cinquantaine de kilomètres du carrefour des trois frontières entre le Gabon, la Guinée et le Cameroun).

Mercredi, le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères Agapito Mba Mokuy avait déclaré que « la stratégie » de la tentative de coup d’Etat a été organisée « sur le territoire français », tout en précisant que cela n’avait « rien à voir avec le gouvernement français ».

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