«Le coût minimal de réparation des impacts des agressions causées au patrimoine routier national s’élèverait à près de 60 milliards…», dixit la ministre des TP

Le gouvernement guinéen a procédé au lancement des travaux sur l’impact des agressions causées au patrimoine routier national ce mardi 8 mai 2018 à Conakry.

Dans son discours, Oumou Camara ministre des travaux publics(TP) a dit que la Guinée à l’instar de la plupart des pays de l’Afrique Subsaharienne, est confrontée à l’insuffisance des moyens pour financer les investissements lourds préalables à toute croissance économique dont les infrastructures socioéconomiques de base telles que les routes.

«Le Ministère des Travaux Publics chargé de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’infrastructures routières, est confronté à des écarts considérables entre les besoins de financement et les ressources disponibles. Cette situation soulève l’importance des défis à relever tant dans la gestion rationnelle des ressources que dans la protection et l’entretien du patrimoine routier existant. Depuis, l’avènement de la troisième République, la volonté du Chef de l’État à relever ces défis se manifeste dans tous les actes. Ce qui a apporté des avancées dans la mise œuvre de certains grands chantiers routiers. Cette volonté doit être accompagnée des efforts de protection de ce patrimoine, sinon à quoi sert de construire des nouvelles infrastructures si nous devons les détruire sciemment ou inconsciemment le lendemain de leur construction. Pourtant, c’est ce que nous constatons tous regrettablement tous les jours lors des manifestations sociales ou politiques, lors de certaines de nos activités socioéconomiques quotidiennes et même dans nos familles respectives. D’où la tenue d’un tel forum de dialogue entre tous les acteurs concernés par cette problématique qui devient un fléau dans notre marche vers le développement rapide et durable» a-t-elle indiqué.

Selon elle, lors de ces deux (2) jours de dialogue, ses services techniques présenteront les résultats d’un diagnostic qui a porté sur certaines voiries de Conakry.

«Je voudrais toutefois, signaler que les résultats démontrent les différentes formes d’agression (brulure des pneus et des ordures sur la chaussée, la surcharge, les tranchés et dos d’âne anarchiques, etc.) et leurs degrés qui varient selon les communes et acteurs. Le coût minimal de réparation des impacts de ces agressions s’élèverait à près de 60 milliards de francs guinéens soit plus de 25% des ressources disponibles du Fonds d’Entretien Routier qui pourraient évoluer en exponentiel si nous ne faisons rien ensemble, nous tous ici présents (Administration publique centrale et locale, Secteur Privé, leaders politiques et acteurs sociaux). La réussite des efforts du Gouvernement notamment l’adoption d’une loi portant la protection du patrimoine routier nécessite l’accompagnement de tous à tous les niveaux », a ajouté Madame la ministre.

Aux dires de la ministre TP, cette activité fait partie de la longue liste d’appui que l’Union Européenne apporte à la Guinée à travers le secteur des Transports volet Travaux Publics.

Mamadou Aliou Barry pour Conakryweb.com

Be the first to comment

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Conakry web