Kindia:  des acteurs judiciaires en formation sur les techniques de contrôle et d’inspection de la chaîne pénale

Un atelier de formation des magistrats des parquets et des inspecteurs des services judiciaires sur les techniques de contrôle et d’inspection des services de la chaîne pénale a débuté ce lundi 04 juin 2018 à Kindia en basse Guinée.

Cet atelier est l’initiative du bureau du Haut Commissariat des nations unies aux Droits de l’homme en partenariat avec le ministère de la justice  sous l’appui du programme des nations unies pour le développement.

Selon les organisateurs, cette rencontre regroupant  les différents procureurs de la république des TPI de Dixin, Labé, Kindia, Kankan et N’zérékoré a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs judiciaires à  assurer un contrôle de supervision des OPJ par les parquets d’instance et assurer un contrôle interne des parquets généraux sur les parquets d’instance ainsi que l’inspection des services judiciaires.

Dans son discours d’ouverture, Louis Marie Bouaka représentant du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme en Guinée s’est accentué sur la justice comme un outil important de l’ État  pour assumer ces responsabilités dans le but de promouvoir les droits de l’homme.

« Cette session de formation des procureurs et des inspecteurs des services judiciaires sur les techniques de contrôle et d’inspection de la chaîne pénale entre dans la droite ligne de la poursuite des efforts en cours de la réforme du secteur de la sécurité et de justice en Guinée. En effet, si l’État a la triple responsabilité de protéger, de respecter et de promouvoir les droits de l’homme, il ne peut assurer la protection des droits des citoyens qu’en se servant entre autres d’un outil important qu’est la justice », souligne -t-il.

Poursuivant son intervention, le représentant du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme  a parlé de l’intérêt que son organisation pourrait tirer de cet atelier. « […]L’intérêt de pouvoir apprécier le niveau d’accès à la justice des populations. Si les gens se manifestent dans des violences c’est parce qu’ ils n’ont pas  une  reponse judiciaire donc il faudrait agir pour que des populations aient confiance à la justice pour que  tout le monde   puisse recourir à la justice en cas de besoin », précise -t-il.

La mise en place des acteurs clés de cette chaîne pénale permet, de renforcer leur capacité sur le mécanisme de contrôle efficace et des services judiciaires pour que  chaque instance de justice puisse jouer son rôle.

Parlant de la particularité de cette formation, El hadj Saliou Barry directeur national des affaires civiles et garde des sceaux et représentant du ministre d’État, ministre de la justice garde des sceaux a dit que le contrôle est une activité qui est inédite dans le processus de la réforme.

« Dans la chaîne pénale,  nous avons eu  beaucoup de formations dédiées à plusieurs facteurs mais jamais une formation relative au contrôle. Le fonctionnement des tribunaux pilotes  a permis de relever un certain nombre de dysfonctionnement et après leurs analyses, on s’est rendu compte qu’ il faut mettre un accent particulier sur le contrôle pour que chaque responsable judiciaire assume ses responsabilités à l’égard des personnes qui sont sous son autorité. C’est pour cela que nous avons un intérêt tout particulier pour cette activité de contrôle », a-t-il ajouté.

Cet atelier de formation se tiendra jusqu’au jeudi 7 juin 2018.

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