Guinée: une grève syndicale paralyse Conakry

La confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), l’Union syndicale des travailleurs de Guinée(USTG) et certaines plateformes de la société civile ont déclenché une grève générale de trois jours ce mercredi 4 juillet 2018 pour protester contre l’augmentation du prix des produits pétroliers.

À Conakry, le mouvement a largement paralysé la capitale guinéenne pour cette première journée.

Le secteur du commerce et celui des transports sont les plus affectés par ce mouvement.

Aux environs de 9 heures, des jeunes ont érigé des barricades à Dabompa dans la commune de Matoto sur l’autoroute Fidel Castro. Au passage de notre reporter à Matoto centre aux environs de 10 heures, boutiques, magasins et banques étaient fermés.

Des citoyens des quartiers Dabondy et Carrière ont obligé les véhicules à rebrousser chemin en barricadant l’autoroute. Plusieurs véhicules de la gendarmerie y étaient stationnés au passage de notre reporter.

La gare routière de Matam a été cadenassée par des syndicalistes qui promettent de poursuivre la grève jusqu’à ce que le gouvernement ramène le prix du litre du carburant à 8000 mille francs.

À Madina, la majorité des boutiques et magasins sont restés fermés.

Sur certains axes routiers de la capitale, des syndicalistes obligent les conducteurs de taxis(motos et véhicules) à garer. Sur l’axe Enta-Sonfonia, un conducteur de mototaxi qui tentait de violer cette injonction du syndicat, a terminé sa course avec son engin dans un caniveau. Grièvement blessé, le motard a été transporté dans une clinique pour des soins.

L’autoroute « Le Prince » est restée paralysée toute la journée. Aucun véhicule n’a daigné fréquenté l’axe. Ceux qui le tentent sont pris à partie par des jeunes en colère.

Mamadou Aliou Barry

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