Le ministre Jean-Yves Le Drian était auditionné, mardi 28 mai, par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. L’occasion pour le chef de la diplomatie française de donner son sentiment sur la situation dans plusieurs pays du continent africain, comme en Guinée et au Cameroun.
Le ministre français des Affaires étrangères n’a pas caché mardi soir son inquiétude au sujet du Cameroun. « Dans les régions anglophones du Cameroun, la situation continue de se dégrader, a-t-il souligné. Les pertes humaines sont de plus en plus lourdes. »
La France, l’Union européenne et les Nations unies font tout, a assuré Jean-Yves Le Drian, pour pousser Paul Biya à prendre des initiatives afin de trouver une issue politique à la crise.
Le patron de la diplomatie française s’est également dit « très préoccupé de la situation du juriste international Maurice Kamto. Nous souhaitons que cette figure importante du Cameroun puisse être libérée, a-t-il déclaré. Nous faisons pression régulièrement, fortement. Y compris le président de la République a appelé le président Biya pour qu’on trouve des solutions. »
Le ministre a, en revanche, adopté un langage plus diplomatique pour évoquer les velléités de réforme de la Constitution en Guinée Conakry. Une réforme qui pourrait permettre au président Condé de se maintenir au pouvoir. « Sur la Guinée, oui je sais. Mais je suis en séance publique, donc je ne peux que constater comme vous une situation qui peut être préoccupante », a-t-il indiqué.
Jean-Yves Le Drian, qui a enfin assuré que la France défendrait aux côtés des pays sahéliens le renouvellement fin juin du mandat de la Minusma à l’heure où les États-Unis, a lâché le ministre, voudraient faire des économies sur les opérations de maintien de la paix.
RFI
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