En conseil de ministres hier jeudi 11 mars, le Chef de l’Etat a réitéré ses instructions relatives à l’interdiction d’importation des médicaments par des opérateurs qui n’exercent pas la profession de pharmaciens. Il a invité les autorités concernées à veiller particulièrement aux questions suivantes :
– Le contrôle systématique des dates de péremption des médicaments ;
– La réduction drastique du nombre d’importateurs grossistes répartiteurs ;
-Le renforcement du rôle de la Pharmacie Centrale de Guinée dans l’importation de certains produits et notamment dans l’approvisionnement du pays en médicaments génériques.
Interrogé ce vendredi, 12 mars 2021 sur ce sujet, le secrétaire général du syndicat des pharmaciens professionnels de Guinée, Dr Manizé Kolié, a salué cette décision du président Alpha Condé.
« Ma réaction est bonne. Il faut féliciter le Chef de l’État parce qu’il a été responsable. Il faut avoir un courage indien pour en arriver là. La Guinée vient de s’ouvrir au monde et lui prouver qu’il a pris la bonne décision et la meilleure.
Je le félicite une fois encore parce que les enjeux étaient très grands, mais il a pris la décision qui s’imposait. Il a choisi d’apporter à la Guinée une sécurité sanitaire… Il est revenu cette fois-ci en disant qu’il n’y a plus de pagaille. Il a donné ses instructions à savoir : la réduction du nombre de sociétés drastiques. La Guinée avec 12 millions d’habitants on est au-delà de 100 sociétés grossistes, très loin des standards internationaux. L’OMS recommande une société grossiste pour trois millions d’habitants. Alors je crois que le bon choix a été fait », a-t-il laissé entendre lors d’un entretien accordé à un groupe de journalistes.
S’agissant de l’espoir qu’il a quant à l’applicabilité de cette décision, le secrétaire général du syndicat des pharmaciens professionnels de Guinée martèle qu’il n’y aura plus de médicaments dans les marchés dans quelques jours.
« La bonne décision a été prise pour une deuxième fois par le chef de l’État, je ne crois pas qu’on passe à une troisième fois. Un président quand il prend une décision, elle ne peut ou ne pas être respectée, mais quand il tape du point, il donne des ordres pour une deuxième fois ça va être appliqué à la lettre. Dans quelques jours vous allez voir, il n’y aura plus de médicaments dans les marchés. Le secteur sera réglementé », a rassuré le pharmacien.
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