Mamou: A la rencontre de Mamadou Dian Diallo, jeune entrepreneur dans l’agro-business

Ces derniers temps, beaucoup de jeunes Guinéens de retrouvent dans l’entrepreneuriat soit par initiative personnelle, soit par le conseil d’un proche. Parmi eux, plusieurs optent pour l’agro-business. C’est le cas par exemple de Mamadou Dian Diallo qui a été poussé par son père et qui évolue aujourd’hui avec la culture de l’Aubergine à Dounet, dans la région de Mamou. Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction, le jeune diplômé en développement communautaire de l’institut supérieur de formation à Distance (ISFAD) est revenu sur comment il a embrassé l’entrepreneuriat.

«Je me suis retrouvé dans cette activité après que j’ai éhoué au bac à plusieurs reprises. J’avais tenté d’abandonner l’école et aller en aventure. Aller faire comme les autres pour la recherche du bien-être», a-t-il introduit

Contre toute attente, il se voit empêcher de voyager par son père.
«Il m’a dit de rester et de fournir beaucoup d’efforts».
Face à son instance, le père de Dian Diallo finit par menacer de divorcer avec sa mère si toutefois il prenait le chemin de l’immigration clandestine. Ce dernier lui propose alors de s’orienter à l’école nationale d’agriculture de Tolo à Mamou.
«J’ai fait ça et pour moi, c’était fini; je pouvais maintenant partir. Il me dit de continuer en travaillant avec la terre. Je n’avais pas de moyens, mais avec le peu de temps que j’ai resté, je me suis suis engagé avec mes collègues, on a commencé avec les tontines», relate le jeune entrepreneur qui indique que la création de son entreprise, “Panier vert de Guinée », est partie de là.

Mais pour émerger, précise t-il, «j’ai fait des formations avec plusieurs institutions tels que la GIZ, le PNUD-intégra et la Terre des Hommes. C’est dans ça qu’on m’a dit d’être en règle, de me formaliser, de trouver un RCCM».

«Ma première expérience, c’était l’année surpassée. J’ai travaillé avec la pomme de terre sur une petite portion de terre qui n’a pas réussi parce que j’avais raté le calendrier agricol. Je me suis alors préparé pour l’année suivante où j’ai vraiment réussi et qui m’a permis cette année d’élargir mon activité agricole», a-t-il renchéri tout en précisant que cette réussite n’est pas uniquement partie des recettes de la tontine. Au delà des formations, Mamadou Dian Diallo dit avoir bénéficié d’un appui technique et financier à hauteur de 23 millions de francs guinéens à travers un appel d’offre lancé par le PNUD-intégra. Cette année, il a cultivé de l’Aubergine sur un hectare, soit le double du domaine sur lequel il a cultivé de l’Aubergine et du Piment l’année précédente, un demi hectare.

Néanmoins, le promoteur de “Panier vert de Guinée » soulève quelques difficultés liées à l’activité agricole.
«C’est un secteur qui est très difficile à gérer parceque moins d’erreur, tu va en faillite. Ce qui fait que certains ont peur de se lancer dans l’activité agricole, mais c’est aussi très rentable lorsque le suivi est bien fait», a prévenu ce jeune entrepreneur.

Malgré ces difficultés, Mamadou Dian Diallo invite ceux qui estiment que le bonheur se trouvent ailleurs
«à s’engager, à s’impliquer et à faire face à la terre. La Guinée a de potentielles ressources dans le sol et le sous-sol. Le sol est extrêmement riche. Même quand on sème une pierre, ça germe», a-t-il ironisé.

Pour clore sa communication, le jeune entrepreneur tend la main aux personnes de bonne volonté, l’État en particulier, et les institutions évoluant dans le secteur agricole pour renforcer les jeunes agriculteurs dans la production et la conservation des produits.

Sow mo Yaye

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