Selon Baadiko, Kassory Fofana « a toujours défendu le communautarisme »

Dans une de ses récentes sorties médiatiques, le chef du gouvernement guinéen, Dr Ibrahima Kassory Fofana, a déclaré qu’il « ne peut pas se mettre devant des gens pour aller casser les bâtiments en Basse Côte », en parlant du déguerpissement des emprises des routes, en cours il y a de cela plus d’un mois. Réagissant à cette sortie du Premier ministre, l’Honorable Mamadou Baadiko Bah a indiqué que Kassory Fofana « a toujours défendu le communautarisme ».

Au cours de son passage dans l’émission ‘’Mirador’’, le leader du parti Union des Forces Démocratiques, a rappelé que la casse des emprises des routes « a commencé à Kaloum et elle s’est étendue à Matam, toute la région a été touchée », avant de laisser entendre : « Le drame dans tout ça, c’est comment est-ce possible qu’un gouvernement responsable, ne soit en mesure d’assumer réellement toute cette responsabilité. Il pose des actes et ça devient du ping-pong et plus, ça nous ramène au fameux débat ethniciste. Voilà le système dans lequel nous sommes. ».

Poursuivant son commentaire sur cette question de déguerpissement, le deputé à l’Assemblée nationale affirme que « les élites qui se servent du peuple pour arriver au pouvoir, ce n’est pas pour la population ». Pour lui, la meilleure preuve de cette situation que vivent beaucoup de guinéens, est que « nos frères soussous n’ont pas été malheureux qu’à l’époque du feu Général Lansana Conté. Aujourd’hui tous les mouvements sociaux liés au manque d’eau, d’électricité, les écoles sont délabrées, constituent la meilleure preuve que les gens qui ont utilisé l’ethnie comme argument, c’est pour leurs enrichissements personnelles, ce n’est pas pour la population. »

Parlant du cas spécifique de Dr Ibrahima Kassory Fofana, Baadiko Bah martèle que le Premier ministre « a toujours défendu le communautarisme, et vous savez très bien qu’il est là pour les mêmes raisons. On a dit que la primature appartient à la Basse Côte et ce, dans une République avec une constitution qui bannie l’ethinicisme, le régionalisme… C’est le système qui est dans ses propres contradictions et nous sommes dans une véritable crise politique ».

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