Les citoyens guinéens sont-ils sur écoute ? : La réponse du Ministre des télécommunications

Depuis un certain temps, des informations circulent en Guinée, indiquant que des citoyens guinéens sont mis sur écoute téléphonique. Ce qui aurait même faciliter l’interpellation de certains par des agents de la Police judiciaire. Invité ce mercredi chez nos confrères de FIM FM, le Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique a apporté des précisions.

Abordant le sujet des écoutes téléphoniques, Saïd Oumar Koulibaly, a d’entrée de jeu, fait savoir que dans tous les pays du monde « on met des gens sur écoute ».

Interrogé à savoir si réellement les citoyens guinéens sont victimes de cette pratique, de la part des autorités, le Ministre, d’un ton ferme répond : « En ce que je sache non. » Selon lui, « L’État n’a pas pour vocation ni d’écouter, ni de contrôler ses citoyens. Donc, pour l’instant à moins que quelqu’un m’apporte la preuve du contraire mais, en aucun cas je ne pense pas que ça soit la volonté de qui que ça soit d’écouté ses citoyens. »

Dans une de ses sorties médiatiques, le Directeur général de la Police Judiciaire, Commissaire Fabou Camara, a affirmé avoir mis sur écoute, certains activistes du FNDC et avoir écouté en « 24H plus de 200 appels téléphoniques ». Sur cette affirmation, Saïd Oumar Koulibaly indique que le Commissaire Fabou « est un grand officier de Police judiciaire et certainement s’il a mis des citoyens sur écoute, je dirai que c’est en respectant toutes les dispositions légales. Donc je ne pense qu’une loi soit violée en ce sens parce que je le connais un homme averti.»

Par ailleurs, le patron du ministère de l’économie numérique précise que la mise sur écoute des citoyens « n’est pas spécifique à la Guinée ». Il indique qu’aux États-Unis « vous avez une loi qui donne le droit à l’État américain dans des circonstances spécifiques, d’avoir accès à toute donnée hébergée sur le territoire américain. Ici, les opérateurs de par la loi, ont l’obligation de garder les informations et les données de leurs abonnés pendant un certain nombre de temps, pour permettre aux autorités, après saisine des autorités judiciaires de pouvoir avoir accès à ces données pour des fins d’enquêtes judicaires et autres. »

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