La Guinée a fait savoir que ses frontières resteraient ouvertes au Mali, et refuse d’être associée aux sanctions prises par la CEDEAO.

Après les sanctions prises à son encontre par la CEDEAO, le Mali semble isolé dans la région. Le pays a rappelé ses ambassadeurs en Afrique de l’Ouest et a décidé de fermer ses frontières avec ses voisins de la CEDEAO. Mais Bamako peut toutefois compter sur le soutien de Conakry. Dans un communiqué lu lundi soir à la télévision, les autorités guinéennes ont fait savoir que les frontières du pays resteraient ouvertes au Mali.

« Le CNRD tient à informer l’opinion nationale et internationale que la République de Guinée n’a par conséquent en aucune façon été associée à la décision du 4e sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la Cédéao. En conséquence, le CNRD réaffirme que les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la République de Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères conformément à sa vision panafricaniste », a déclaré Aminata Diallo, porte-parole du CNRD, le Comité national de rassemblement pour le développement (composé de militaires).

Les sanctions contre le Mali ont déjà commencé à se faire sentir. La compagnie aérienne Air France a par exemple annoncé ne pas pouvoir assurer la desserte de Bamako « en raison de tensions géopolitiques régionales ».

L’embargo commercial, lui, pourrait mettre plus de temps à produire ses effets. Les Maliens sont tout de même inquiets quant aux risques d’inflation ou de pénuries dans le pays. Le pouvoir militaire à Bamako s’est dit ouvert au dialogue avec la CEDEAO, mais a tout de même appelé les Maliens à manifester ce vendredi contre ces sanctions.

Dans un communiqué, le gouvernement a appelé à une « mobilisation générale » sur tout le territoire.

Africanews

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