Cellou Dalein DIALLO : “J’ai été un avocat du coup d’État”

En exil depuis plus de deux ans, le leader de l’UFDG multiplie les critiques contre les dérives de la transition guinéenne. Cellou Dalein DIALLO soupçonne la junte dirigée par le général Mamadi DOUMBOUYA de vouloir confisquer le pouvoir.

Dans une interview accordée à la voix de l’Amérique, le leader de l’UFDG s’est exprimé sur l’origine de son désaccord avec le général Mamadi DOUMBOUYA après avoir défendu le coup d’État contre Alpha Condé.“J’étais à certains égards soulagé, rassuré par le discours délivré par la junte lors de la prise du pouvoir (…) J’ai été un avocat du coup d’État. Je considérais qu’en modifiant la Constitution à quelques mois de la fin de son dernier mandat, M. Alpha Condé avait aussi fait un coup d’État au regard de l’accord additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de la CEDEAO.

Je considérais que le coup d’État était un premier pas vers le retour à l’ordre constitutionnel, qui était déjà rompu. J’ai demandé à la communauté internationale, à tous mes interlocuteurs aux Nations unies, à l’Union européenne, et au niveau des États africains d’accompagner les jeunes militaires dans la mise en œuvre de leur engagement de restituer le pouvoir aux civils en organisant des élections inclusives, libres et transparentes”, a indiqué Cellou Dalein DIALLO.Après avoir soutenu la prise du pouvoir, l’ancien Premier ministre dit avoir constaté très tôt les velléités du CNRD. “Le premier conflit est né de la durée de la transition. Ma coalition politique et d’autres, comme le RPG Arc-en-ciel et l’UFR, avons estimé qu’ils avaient besoin de 15 ou 16 mois.

Ils ont dit qu’ils en avaient besoin de 39, ce que nous avons trouvé excessif. Par la suite, ils ont élaboré un chronogramme de 24 mois qu’ils ont tenté de vendre à la CEDEAO. Mais lorsque vous regardiez les actions à mener avant d’aboutir aux élections, il était évident que c’était un marché de dupes, car il était impossible de réaliser les 10 actions en 24 mois tout en organisant les élections. À partir de là, nous avons compris qu’ils cherchaient des prétextes pour ne pas respecter l’échéance de décembre 2024”, a déclaré l’opposant.

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