Au Mali, la contestation autour du projet de révision constitutionnelle se structure et prend de l’ampleur. Dimanche, une plateforme d’opposants a été créée pour mutualiser la lutte, explique les organisateurs.
Des partis politiques traditionnels, d’opposition certes, mais aussi de la majorité parlementaire, des députés, des groupes de la société civile, des artistes, tous se sont réunis pour définir le cadre de la lutte à venir pour les trois prochaines semaines, avant le référendum.
Alhousseini Abba Maïga est le vice-président du parti Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare « An Ka Wuli »), lui milite pour le retrait pur et simple : « Dans les discussions, il y a une frange très importante qui demande purement et simplement le retrait de ce projet. Il y a une partie qui demande que nous sensibilisons la population, que nous sensibilisons nos concitoyens pour voter non. »
Alhousseini Abba Maïga ne veut pas aller jusqu’au référendum : « Difficile de faire confiance à un régime qui propose un projet de ce genre-là dans un contexte aussi difficile. »
Lutter par tous les moyens légaux
Dans l’assemblée, Maître Tapo Abdoulaye Garba, ancien ministre de la Justice et avocat. La révision constitutionnelle l’inquiète sur le plan du droit. La convergence des oppositions à ce projet lui semble naturelle : « Cela ne devrait vraiment pas poser de difficultés. Ce n’est pas une question de partis politiques. Ce n’est pas une question de société civile. Vraiment c’est le pays qui est en danger. Donc je pense que les gens auront le réflexe citoyen qu’il faut pour vraiment surmonter leurs petites divergences ou bien les questions de personnes. »
Rfi
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