En séjour à N’Djaména au Tchad où se déroule le Forum panafricain de la jeunesse, le président guinéen a plaidé pour que l’Afrique prenne en charge la lutte contre les menaces sécuritaires. Le président en exercice de l’UA a de nouveau appelé les pays africains à s’engager davantage pour faire face au terrorisme sans attendre l’aide des puissances occidentales.
« L’Union africaine doit prendre en charge la lutte contre le terrorisme » a plaidé, mercredi à N’Djaména, le chef d’Etat guinéen Alpha Condé. Devant un parterre de jeunes venus des quatre coins du continent pour assister au Forum panafricain de la jeunesse, le président en exercice de l’UA a insisté sur la nécessité pour le continent d’œuvrer davantage à prendre en charge les multiples défis auxquels il est confronté, en premier lieu, la lutte contre le terrorisme.
Le plaidoyer du président guinéen n’est pas fortuit puisqu’il intervient dans un contexte marqué par la déception engendrée par la dernière résolution de l’ONU sur la force régionale mixte que comptait mettre sur pieds 5 pays africains membres du G5 Sahel pour faire face à l’amplification des menaces sécuritaires dans la sous-région et particulièrement au Mali. On se rappelle que la résolution portée par la France s’est heurtée à la réticence des Etats-Unis et de son allié britannique, lesquels ne voulait pas d’un mandat sous le chapitre 7 qui aurait donné pleins pouvoirs à la force pour agir. C’est plutôt une résolution à minima qui a été adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU, lequel a apporté son soutien à la force sans toutefois évoquer la question du financement, un préalable pourtant à la réussite de la mission.
Le président tchadien Idriss Déby Itno a d’ailleurs récemment menacé de retirer certains contingents de son armée engagés dans des opérations de lutte contre le terrorisme en Afrique, face au manque de soutien de la communauté internationale en faveur de son pays qui traverse une conjoncture économique des plus difficiles.
La tribune
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