Dans son discours d’ouverture, il y a eu cette déclaration forte du Guinéen Alpha Condé, actuellement président de l’UA : « Investir dans cette jeunesse, c’est tout d’abord la rassurer de notre détermination à lui ménager un présent acceptable et un futur meilleur. C’est la convaincre que l’Afrique demeure son socle et sa mamelle nourricière. Il s’agit donc pour nous de mutualiser nos efforts en vue de créer un espace africain propice à l’épanouissement de cette jeunesse à travers la transformation essentielle de nos systèmes et des méthodes de gouvernance pour une meilleure prise de conscience de l’impératif de l’unité africaine, ainsi que l’interaction politique et économique du continent ». Concrètement, l’emploi des jeunes sera le thème central du sommet Union africaine-Union européenne qui se tiendra en novembre 2017 à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Autre sujet fort de ce sommet : la lutte pour la paix et la sécurité au Sahel, au Soudan du Sud, en Somalie. « Il faut qu’on fasse taire les armes à l’horizon 2020 », a déclaré le Tchadien Moussa Faki Mahamat, qui préside la Commission de l’Union africaine depuis cinq mois. Il y avait à la fois de la sincérité et de la modestie dans le discours de Moussa Faki Mahamat, il veut rester humble : « Je vous demande d’éclairer mes premiers pas dans la recherche du droit chemin », a-t-il lancé aux quelque 25 chefs d’Etat qui étaient présents ce matin à Addis-Abeba. Alpha Condé et lui ont salué la réunion du G5 Sahel qui s’est tenue dimanche à Bamako.
Il faut noter d’ailleurs que les cinq chefs d’Etat africains (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) qui assistaient à ce sommet ont pris l’avion dans la foulée pour Addis-Abeba. Ils vont certainement profiter de ce rendez-vous pour faire le point cet après-midi sur leur action contre le terrorisme.
A noter aussi, ce mea culpa du président de la Commission de l’Union africaine. Moussa Faki Mahamat a appelé à la solidarité face à la famine qui frappe l’Afrique de l’Est : « Comment en effet vous cacher ma profonde frustration face au silence et à l’inaction des Africains devant l’atroce drame de la famine dans ces régions. Que sont devenues les valeurs de solidarité et de fraternité africaine ? Où est passée notre société civile ? Où sont passés notre secteur privé et nos mécènes ? Le drame de nos frères en Somalie, au Soudan du Sud, dans le bassin du lac Tchad et dans le Sahel, nous interpelle au plus profond de nos consciences, au plus profond de nos êtres ».
Rfi
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