Les discussions entre le gouvernement congolais, la famille biologique d’Étienne Tshisekedi et l’UDPS sur l’organisation des obsèques de l’opposant congolais sont de nouveau à l’arrêt. Mais pour l’instant, seul le parti de l’opposant historique a claqué la porte. Explications.
Faut-il poursuivre ou non, les tractations sur l’organisation des obsèques d’Étienne Tshisekedi ? La question divise désormais l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l’opposant congolais décédé le 1er février à Bruxelles, et sa famille biologique. Depuis sa mort en effet, le rapatriement de sa dépouille fait encore l’objet de discussions entre le camp Kabila et celui de Tshisekedi. Après plusieurs tractations entre les deux parties, une commission tripartite – gouvernement, famille et UDPS – avait été mise en place, mi-mai, pour faciliter enfin l’organisation des obsèques.
L’UDPS quitte les discussions
Mais depuis plusieurs semaines, les discussions sont de nouveau suspendues, alors que les protagonistes étaient sur le point de signer un communiqué conjoint détaillant le programme des obsèques.
Que s’est-il passé ? Selon l’UDPS, Emmanuel Ramazani Shadary, vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur et de la Sécurité, n’a pas encore trouvé le temps pour apposer sa signature sur le document.
Pour Jean-Marc Kabund-A-Kabund, secrétaire général du parti d’Étienne Tshisekedi, joint au téléphone par Jeune Afrique, cette attitude de Ramazani Shadary laisse transparaître « un manque de sérieux caractérisé par le mensonge et l’art de ne pas respecter les textes ». Il estime par ailleurs que le chef de l’État a, selon lui, suffisamment démontré sa mauvaise foi dans ce dossier : « Kabila a décidé de ne plus voir le corps de Tshisekedi être rapatrié au pays car il sait cela susciterait une forte mobilisation contre lui. »
En conséquence, Jean-Marc Kabund-A-Kabund a indiqué fin juin que l’UDPS organisera seule les obsèques d’Étienne Tshisekedi à Kinshasa. « Nous nous sommes déjà mis d’accord sur le lieu de l’organisation des obsèques et de l’enterrement, du moins verbalement », avance-t-il.
Jeune Afrique
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