Des membres présumés de Boko Haram ont tué 10 personnes au cours d’une embuscade contre une équipe d’exploration pétrolière dans le nord-est du Nigeria, a annoncé mercredi soir l’armée.
« Des hommes soupçonnés d’être des terroristes de Boko Haram ont tendu une embuscade contre les gardes et une équipe de la Nigerian National Petroleum Company (NNPC) revenant d’une mission d’exploration » mardi après-midi dans la région de Magumeri, dans l’Etat de Borno, a déclaré le porte-parole de l’armée, Sani Usman, dans un communiqué.
« Jusqu’à présent, tous les membres du personnel de la NNPC ont été secourus, et les corps de l’officier, de huit soldats et d’un civil ont été récupérés et transportés vers les services médicaux et l’hôpital », a-t-il ajouté.
« Nos forces ne diminuent pas leurs efforts pour poursuivre, rechercher et sauver » des vies humaines.
Dans un premier temps, les observateurs avaient cru que Boko Haram avait enlevé 10 employés du service d’étude et de géologie de l’Université de Maiduguri. Selon la NNPC, l’équipe devait mener des travaux de recherches sur les activités d’exploration pétrolière qui se déroulent dans le bassin du lac Tchad.
Mais les dernières informations de source militaire démontrent que Boko Haram a tendu une embuscade, qui a provoqué un échange de coups de feu nourris entre les jihadistes et les militaires.
La production de pétrole est concentrée dans le delta du Niger (sud) depuis sa découverte en quantités commerciales en 1956.
Mais les attaques et sabotages répétés de rebelles revendiquant un meilleur partage des ressources ont poussé le gouvernement à prospecter ailleurs.
Des explorations ont été lancées sur un territoire allant de l’Etat de Benue (centre) au nord-est où sévit Boko Haram.
Le groupe, qui mène une insurrection sanglante depuis 2009, utilise les enlèvements comme une arme de guerre dans le conflit. Des milliers de femmes et de filles ont été enlevées pour être mariées de force ou servir de bombes humaines tandis que les hommes et les garçons ont été forcés à se battre contre l’armée.
AFP
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