L’opposition guinéenne conduite par son chef de file, Cellou Dalein Diallo, multiplie les démonstrations de forces : marche pacifique mercredi 2 août, meeting l’avant-veille, d’autres manifestations en vue… Objectif : protester contre le « retard » pris par le gouvernement dans la mise œuvre de l’accord politique du 12 octobre 2016. Jeune Afrique fait le point.
Comme le déplore Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition et leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le seul point de l’accord mis en œuvre à ce jour « avec sept mois de retard » porte sur la révision de l’ancien code électoral. L’objectif était de légaliser la désignation des responsables de vote dans les districts et les quartiers « au prorata des résultats obtenus dans les quartiers/districts par les listes de candidatures à l’élection communale », souligne le point deux de l’accord. Le 27 juillet dernier, le nouveau code électoral est ainsi entré en vigueur, suite à sa promulgation par le président Alpha Condé.
Au titre des avancées, il faut ajouter également (même si ce point n’est pas aussi déterminant que les autres), la création du comité de suivi de la mise en œuvre de l’accord, sa composition et la tenue des réunions. Conformément au point onze de l’accord.
En cours de réalisation
Les points un et trois portent respectivement sur l’audit du fichier électoral (dont les conclusions devaient être disponibles au plus tard le 31 mai 2017) et l’établissement d’un chronogramme électoral. Ce qui ne devrait pas tarder, si on s’en tient au communiqué de la présidence du 31 juillet dernier, dans lequel Alpha Condé invite « la CENI à proposer au gouvernement et aux partis politiques un chronogramme (électoral) ainsi qu’à prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’appel d’offres relatif à l’audit du fichier pour les échéances à venir ».
Le chef de l’État guinéen, poursuit le communiqué, « tient à ce que tous les engagements soient respectés et dans les délais convenus, comme il s’y était engagé solennellement », se « félicite des progrès enregistrés » – sans les détailler – et « déplore certaines difficultés qui n’ont pas permis de réaliser les actions prévues aux dates convenues ».
JEUNE AFRIQUE
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