Un adolescent de 15 ans, qui avait participé aux manifestations antigouvernementales à Bafilo (centre-nord du Togo) et qui avait été transféré à l’hôpital de Sokodé, a succombé à ses blessures vendredi, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.
« Le garçon n’a pas survécu », a expliqué un employé de l’hôpital de Sokodé, deuxième ville du Togo. « Il a eu les organes perforés et il est décédé après l’opération », a-t-il dit sous couvert de l’anonymat.
Le personnel de l’hôpital n’a pas souhaité indiquer si sa blessure avait été provoqué par une bombe de gaz lacrymogène, une balle de caoutchouc ou une balle réelle.
Dans la ville de Sokodé, fief du Parti national panafricain (PNP – opposition) de Tikpi Atchadam, la vie avait repris « calmement », selon les résidents, après les deux jours de manifestations, mercredi et jeudi, pour demander le départ du président Faure Gnassingbé, héritier d’une famille au pouvoir depuis 50 ans.
Mercredi, à Bafilo (à 50 kilomètres de Sokodé), un enfant d’une dizaine d’années a été tué et l’opposition y a recensé 77 blessés. Les huit cas les plus graves ont été évacués à Sokodé, selon le personnel de l’hôpital.
Interrogés par l’AFP, les blessés ont rapporté qu’ils avaient décidé d’emprunter un autre circuit que celui décidé par les autorités, et marchaient sur la route nationale 1, qui mène vers le Burkina Faso, lorsqu’ils ont été délogés par les forces de l’ordre.
A Mango, dans l’extrême-nord du pays, « un enfant d’une dizaine d’années a (également) été tué et 25 personnes blessées, dont 10 par balles », a déclaré à l’AFP une source proche de la présidence togolaise.
Les blessures auraient été causées par des « fusils de chasse » et « des fusils à balles », selon une source de la présidence, témoignant sous couvert de l’anonymat, qui a précisé que les forces de l’ordre « ne détiennent ni l’un ni l’autre ». L’opposition a démenti ces affirmations.
AFP
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