Le Maroc s’est qualifié pour la Coupe du monde 2018 en Russie en allant battre 2 à 0 une Côte d’Ivoire en manque d’arguments dans un match couperet, samedi au stade Houphouët-Boigny à Abidjan.
Le poids de l’enjeu était sans doute trop lourd à porter pour « Les Eléphants », qui devaient impérativement s’imposer pour accrocher un quatrième Mondial d’affilée après 2006, 2010 et 2014.
Les anciens sur le terrain, le capitaine Gervinho et n’ont pas été capables de guider leurs jeunes coéquipiers.
En face, il y avait le Maroc, machine bien organisée, façonnée par le maître Hervé Renard. Peu apprécié par la presse marocaine à son arrivée, le technicien a réussi à conduire le Maroc à sa première Coupe du monde depuis 1998.
« Dans la causerie (d’avant match), je leur ai dit qu’il y avait eu la génération 1980 (Coupe du monde 1986), la génération 1990 (avec les Coupes du Monde 1994 et 1998), et que maintenant c’était à eux d’écrire l’histoire. Ils l’ont fait brillamment », a souligné le coach français qui a reçu un coup de téléphone de félicitations du roi du Maroc.
Son équipe a montré un visage conquérant. Les « Lions de l’Atlas » ont mordu dans tous les ballons, étouffant un adversaire tétanisé dans un stade de 30.000 places affichant complet.
« On ne se sentait pas de venir et de rester à 11 derrière. Les joueurs ont réussi un match exceptionnel. Ils ont été présents du début jusqu’à la fin dans les duels et ce n’est pas rien quand vous voyez la liste des joueurs ivoiriens. La solidarité a fait la différence », a affirmé Hervé Renard.
La défense ivoirienne a été fébrile sur un centre-tir apparemment anodin du latéral droit marocain Dirar, qui a fait mouche (25). « Un but casquette » selon le sélectionneur belge des Eléphants, Marc Wilmots.
L’avenir de Wilmots incertain –
Les Marocains, maîtres du jeu sous l’impulsion de Amrabatet et de Boussoufa, ont ensuite tué tout suspense à la 30e minute, le capitaine Mehdi Benatia reprenant victorieusement un corner au milieu d’une arrière-garde adverse en sommeil.
Stupeur dans le stade. Les Ivoiriens accusaient le coup et tentaient de réagir, mais de façon désordonnée. Les longs ballons balancés étaient maîtrisés par la défense marocaine bien regroupée autour de Benatia.
Marc Wilmots a ensuite lancé dans la bataille des attaquants supplémentaires, Cornet, puis Salomon Kalou en seconde période, en vain.
Son avenir semble plus qu’incertain même si le Belge a répété qu’il construisait un projet sur le long terme à un moment de renouvellement des générations. « L’avenir ? Les réponses à chaud ne sont jamais bonnes. J’ai pris beaucoup de temps ces six derniers six mois à construire une équipe. Il y a un cycle avec des anciens qui sont sur la fin et des jeunes qui montent… C’est cette discussion que j’aurai avec ma direction, avec le président, et je verrai quel sera l’avenir ».
Furieux, les supporteurs ivoiriens, qui ont lancé de nombreux projectiles sur le terrain pendant le match et ont majoritairement quitté le stade avant la 80e minute, ont notamment réclamé la démission du président de la fédération.
Le sélectionneur marocain Hervé Renard, voulait lui « savourer » la qualification. Il a rappelé qu’il y « a deux ans jour pour jour je me faisais virer de Lille ». Si sa dernière expérience en Ligue 1 a été douloureuse, le Français connait une nouvelle fois la réussite en Afrique avec cette qualification, deux ans après avoir offert sa première Coupe d’Afrique depuis 1992 à la Côte d’Ivoire, et cinq ans après avoir conduit la Zambie à son seul titre continental.
AFP
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