Un tribunal militaire de Gambie a accusé lundi dix soldats de trahison et mutinerie dans le cadre d’un complot en vue de renverser le nouveau gouvernement du pays en juillet dernier, et deux autres pour avoir aidé un sergent à s’évader.
Certains éléments des forces armées ont maintenu leur soutien à l’ancien président Yahya Jammeh, qui avait été renversé en janvier après 22 ans au pouvoir. Mais les preuves d’une préparation de coup d’Etat contre le nouveau régime viennent seulement d’apparaître.
Les dix soldats « se sont préparés ou ont tenté de renverser le gouvernement élu démocratiquement de la Gambie par des moyens illégaux et ont donc commis une infraction » à la loi, » selon un document du tribunal lu par un journaliste de l’AFP.
Les soldats, qui avaient été arrêtés en juillet, ont été détenus sans jugement, au-delà du délai légal de garde à vue de trois jours prévu par la Constitution.
Les deux soldats jugés pour des infractions moins graves sont accusés d’avoir aidé un militaire à s’échapper et ne pas avoir informé leurs supérieurs.
Après plus de 22 ans à la tête du pays, Yahya Jammeh est parti en exil fin janvier après avoir contesté pendant six semaines sa défaite à l’élection présidentielle de décembre dernier face à Adama Barrow. Il s’était finalement résolu à quitter le pouvoir et le pays à la suite d’une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et d’une ultime médiation guinéo-mauritanienne.
Le président Barrow a affiché sa volonté de rompre avec l’arbitraire et les violations des droits de l’Homme du régime de son prédécesseur, qui vit en exil en Guinée équatoriale.
Le 20 novembre, un juge gambien avait ordonné le remplacement des avocats de l’ancien chef des services de renseignement gambiens, Yankuba Badjie, jugé pour le meurtre en 2016 d’un opposant au président de l’époque, Yahya Jamme
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