Le président élu du Liberia George Weah a promis samedi d' »améliorer la vie des Libériens », en s’appuyant sur les « progrès » accomplis par la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf, dans sa première déclaration publique après sa victoire au scrutin du 26 décembre.
« Nous allons construire sur les progrès accomplis par Madame Ellen Johnson Sirleaf pour améliorer la vie des Libériens », a affirmé M. Weah, lors d’une conférence de presse.
« Je peux dire publiquement que la meilleure manière de célébrer les Libériens est d’améliorer leur vie. Je déclare aujourd’hui qu’améliorer la vie des Libériens est une mission exceptionnelle », a-t-il ajouté.
« Ceux qui seront choisis dans le gouvernement seront dévoués à l’idée de travailler pour les démunis et pour une transformation sociale », a poursuivi le président élu du Liberia.
« Les Libériens sont les vrais héros et héroïnes de cette victoire », a souligné George Weah.
Le président de la Commission électorale, Jerome Korkoya, a proclamé vendredi soir la « victoire au second tour » mardi de George Weah et de sa colistière, Jewel Howard-Taylor, à l’élection présidentielle, à l’issue du dépouillement de 100% des suffrages.
Il a confirmé que l’ancien attaquant du PSG, de Monaco et du Milan AC avait remporté 61,5% des voix, contre 38,5% pour son concurrent, le vice-président sortant Joseph Boakai.
Weah, dont les discours de campagne associaient « espoir » et « unité », a raflé 14 des 15 comtés du pays, ne laissant la victoire à Joseph Boakai que dans son fief de Lofa (nord).
M. Boakai, 73 ans, avait reconnu sa défaite dans un message solennel à la nation. « Mon amour pour le pays est plus profond que mon désir d’être président. C’est pourquoi j’ai appelé George Weah pour le féliciter en tant que vainqueur du scrutin présidentiel », a déclaré M. Boakai, qui avait contesté en vain pendant plusieurs semaines les résultats du premier tour du 10 octobre.
Le scrutin du 26 décembre s’est déroulé dans le calme et la bonne organisation générale a été saluée par les observateurs internationaux.
Près de trois décennies après le début d’une guerre civile particulièrement atroce –250.000 morts entre 1989 et 2003– le Liberia s’apprête à vivre une transition en douceur, la première passation de pouvoir entre deux présidents élus depuis 1944.
Mme Sirleaf a déjà signé un décret établissant une « équipe de transition » pour organiser un « transfert ordonné du pouvoir » à son successeur, qui prêtera serment le 22 janvier.
Le Liberia, qui peine à se remettre de l’épidémie d’Ebola, vit encore dans le souvenir de Charles Taylor, 69 ans, ancien chef de guerre puis président (1997-2003), prédécesseur de la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf (2005-2017).
Condamné par la justice internationale à 50 ans de prison, il purge sa peine en Grande-Bretagne pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre perpétrés en Sierra Leone voisine.
Sénateur depuis 2014, George Weah aura comme vice-présidente la sénatrice Jewel Howard-Taylor, ex-femme de Charles Taylor. Mais tous deux affirment ne pas entretenir de lien avec l’ancien président.
AFP
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