Pas de cohabitation entre le pouvoir d’Emmerson Mnangagwa, à la tête de la Zanu-PF et l’opposition représentée par Morgan Tsvangirai du MDC-T. Après la formation d’un gouvernement 100% Lacoste, le tombeur de Robert Mugabe a confirmé qu’il ne formerait pas de gouvernement de coalition. Le nouveau maître d’Harare est parti pour régner sur le Zimbabwe alors qu’il devra mettre en jeu son fauteuil dans un an. Mais le calcul politique est loin d’être banal.
Une visite de « courtoisie » pour fixer définitivement l’opinion publique sur la question que tout le monde se pose dans les rues d’Harare. L’opposition zimbabwéenne va-t-elle faire partie d’un gouvernement de coalition ?
La porte du gouvernement fermée à l’oppostion
Non, répond Emmerson Mnangagwa, le nouveau locataire du Palais national qui a fermé définitivement la porte d’entrée au gouvernement à l’opposition. Aux côtés de son tout nouveau vice-président, le général Constantino Chiwenga, ex-chef d’état-major des armées et meneur du coup d’Etat contre Robert Mugabe, le nouveau maître d’Harare a rendu une visite à Morgan Tsvangirai.
Cet opposant historique de l’ex-président déchu est en convalescence après une opération pour un cancer du côlon. Leader du MDC-T (opposition), Morgan Tsvangirai a soutenu le coup de force contre « Camarade Bob». Il était même rentré précipitamment à Hararé en espérant sans doute qu’au nom d’une renaissance du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa ferait de lui son Premier ministre -qui devait être créé- ou son vice-président.
Dès sa prestation de serment, le nouveau chef de l’Etat a nommé un gouvernement dans la faction dite « Lacoste », soutenue par l’armée, contre la faction « G40 » de l’ex-Première Dame Grace Mugabe, sur fonds de luttes intestines au sein de la Zanu-PF. Une stratégie qui a marqué la nomination de Chiwenga aux postes de vice-président du pays et du parti tout comme l’entrée d’anciens ministres de Mugabe qui ont retourné leur veste au moment opportun.
TRIBUNE
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