Rencontre en demi-teinte entre les chefs de la diplomatie allemand et turc

Les ministres des Affaires étrangères turc et allemand se sont rencontrés, ce samedi 6 janvier. Après la visite de Recep Tayyip Erdogan vendredi à Paris, celle-ci s’inscrit dans un prudent dégel des relations entre Ankara et plusieurs pays européens. Des relations qui se sont particulièrement dégradées l’an dernier avec Berlin.

Sigmar Gabriel a salué son « ami », tandis que son homologue turc Mevlüt Cavusoglu a remercié son « cher Sigmar » qui l’accueillait sur ses terres à Goslar, dans le centre de l’Allemagne. Pour les formules de politesse, l’heure était de toute évidence au dégel, mais dans les faits, la glace n’est pas encore brisée.

Dans leurs déclarations, les deux ministres des Affaires étrangères ne sont pas rentrés dans les détails et ont évité d’évoquer les dossiers qui fâchent, à commencer par le sort du journaliste germano-turc Deniz Yücel, en prison en Turquie depuis dix mois, comme d’autres Allemands.

Prudente normalisation

 Après avoir opté pour une attitude très prudente à l’égard de la Turquie durant les mois qui ont suivi la tentative de putsch à Ankara en juillet 2016, Berlin avait choisi il y a six mois de durcir le ton. Sigmar Gabriel avait plus ou moins implicitement invité ses compatriotes à ne pas passer leurs vacances en Turquie et à y réduire leurs investissements.

L’heure est désormais à une prudente normalisation. Les deux ministres des Affaires étrangères veulent développer les échanges entre leurs administrations. Ils souhaitent également que la commission économique bilatérale se réunisse à nouveau. Côté économie, Mevlüt Cavusoglu a plaidé pour une reprise des discussions entre son pays et l’Union européenne sur une union douanière. Un dossier bloqué par Berlin.

RFI

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