Les ministres des Affaires étrangères turc et allemand se sont rencontrés, ce samedi 6 janvier. Après la visite de Recep Tayyip Erdogan vendredi à Paris, celle-ci s’inscrit dans un prudent dégel des relations entre Ankara et plusieurs pays européens. Des relations qui se sont particulièrement dégradées l’an dernier avec Berlin.
Sigmar Gabriel a salué son « ami », tandis que son homologue turc Mevlüt Cavusoglu a remercié son « cher Sigmar » qui l’accueillait sur ses terres à Goslar, dans le centre de l’Allemagne. Pour les formules de politesse, l’heure était de toute évidence au dégel, mais dans les faits, la glace n’est pas encore brisée.
Dans leurs déclarations, les deux ministres des Affaires étrangères ne sont pas rentrés dans les détails et ont évité d’évoquer les dossiers qui fâchent, à commencer par le sort du journaliste germano-turc Deniz Yücel, en prison en Turquie depuis dix mois, comme d’autres Allemands.
Prudente normalisation
L’heure est désormais à une prudente normalisation. Les deux ministres des Affaires étrangères veulent développer les échanges entre leurs administrations. Ils souhaitent également que la commission économique bilatérale se réunisse à nouveau. Côté économie, Mevlüt Cavusoglu a plaidé pour une reprise des discussions entre son pays et l’Union européenne sur une union douanière. Un dossier bloqué par Berlin.
RFI
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