Des violences ont eu lieu mardi 16 janvier 2018 dans la soirée dans l’Etat d’Arakan, dans l’ouest de la Birmanie, une région déjà sous tensions avec la crise des Rohingyas. Sept manifestants de l’ethnie arakanaise bouddhiste ont été tués par la police et au moins douze personnes ont été blessées. Le calme est revenu ce mercredi, selon la police.
Avec notre correspondante à Rangoun, Eliza Hunt
Depuis ce mercredi matin, des photos de manifestants avec des blessures par balle circulent sur les réseaux sociaux en Birmanie. Mardi soir, environ 5 000 bouddhistes sont descendus dans les rues de la ville de Mrauk U, au nord de l’Etat d’Arakan. La raison : l’interdiction par les autorités de commémorer une fête de leur ethnie, la fin du royaume d’Arakan, il y a plus de 200 ans.
Dans la soirée, la foule s’est dirigée vers un bâtiment officiel. Selon la police, les forces de sécurité ont alors essayé de la disperser, sans succès. Elles ont tiré une première fois avec des balles en caoutchouc, puis à balle réelle. Bilan selon la police : sept morts et une douzaine de blessés. Certains ont été amenés à l’hôpital de Sittwe, la capitale de l’Arakan, à plus de trois heures de route.
L’Etat d’Arakan connaît de nombreuses tensions. Celles entre l’ethnie arakanaise et la minorité musulmane qui y vit, considérée par ces bouddhistes comme des migrants illégaux. Mais il y a aussi des tensions entre les autorités centrales birmanes et l’ethnie majoritaire du pays, les Bamar, accusés par les habitants de l’Arakan de discrimination. La région est la deuxième plus pauvre du pays.
RFI
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