Après le défilé d’un groupe se présentant comme des « donzos » en marge d’une rencontre du parti au pouvoir, dimanche à Conakry, de nombreuses voix s’élèvent au sein de la classe politique et de la société civile pour s’inquiéter de l’instrumentalisation de ces chasseurs traditionnels.
Le terme est sur toutes les lèvres en Guinée : les « donzos ». Leurs photos alimentent les réseaux sociaux, qui résonnent de l’écho des inquiétudes et des fantasmes. Ces chasseurs traditionnels de la région de la Haute-Guinée – ou supposés tels – ont en effet paradé dimanche 11 mars au siège du RPG Arc-en-Ciel, le parti au pouvoir.
Habillés de boubous ornés de gris-gris, de miroirs, portant des masques avec des cornes, tenant des queues touffues servant de chasse-mouches… Ils sont apparus en marge d’une réunion extraordinaire convoquée pour préparer une contre-manifestation pour faire pièce à la journée ville morte de l’opposition et à la grève du syndicat des enseignants qui ont paralysé Conakry, ce lundi 12 mars.
Une démonstration de force qui a été déplorée par des responsables de partis politiques et des représentants de la société civile, qui n’ont pas manqué de rappeler que le pays dispose de forces de sécurité légalement habilitées à maintenir l’ordre.
JEUNE AFRIQUE
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