La Guinée conclut un accord relatif à la première revue du programme FEC avec les services du Fonds monétaire international (FMI)  

Les autorités guinéennes et les services du Fonds monétaire international sont parvenus à conclure un accord concernant la première revue du programme soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC).

Après Conakry, la délégation guinéenne a poursuivi les discussions à Washington au cours des Assemblées de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM).

Au terme des discussions, les aspects suivants sont à relever.
Depuis 2016, la Guinée connaîtune croissance forte. Sur les deux dernières années,l’économie guinéenne a cru en moyenne à plus de 9%. En 2016 et 2017, cette croissance a atteint respectivement 10,5% et 8,2%. Cette croissance forte constitue un socle important au renforcement du cadre macroéconomique que la Guinée recherche. C’est une bonne nouvelle. Mais Cette croissance doit aussi être partagée et durable telle qu’ambitionnée dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES) pour améliorer les conditions de vie de nos populations.

Le taux d’inflation s’est établi, en moyenne, à 8,9% au cours de l’année 2017, restant en deçà des deux chiffres mais en légère hausse. Pour maintenir un niveau d’inflation modérée, les deux parties ont convergé sur la nécessité d’accentuer l’accumulation des réserves de change et de poursuivre une politique monétaire prudente.
L’exécution du programme FEC a été en revanche mitigée. En effet, si la gestion monétaire et du taux de change s’est avérée satisfaisante, la gestion budgétaire a connu une performance en deçà des objectifs du programme. Elle s’est traduite par un déficit de base de 1.1% du PIB résultant de moins-values de recettes importantes et de dépenses exécutées au-delà des niveaux prévus.

Cette exécution mitigée reflète également la nécessité de prendre des mesures courageuses et surtout inévitables dans des secteurs tels que celui de l’énergie ou pétrolier.
Face à cette situation, le Gouvernement a prevu un paquet de mesures correctives, dont les effets ont été déjà perceptibles depuis janvier 2018 et se poursuivent. D’autres mesures ont été discutées et visent un excédent budgétaire de 0.8% du PIB dès 2018. Il s’agit de: (1) la réduction progressive des subventions au secteur de l’énergie, (2) la mobilisation de nouvelles recettes budgétaires et (3) la qualification des dépenses.

La politique d’endettement du Gouvernement continuera de favoriser les éléments de viabilité et soutenabilité pour financer des projets permettant de créer plus de richesse et d’emplois. L’Etat poursuivra les actions visant à renforcer l’attrait de notre pays vis-à-vis des investisseurs privés
Enfin, la délégation a réaffirmé son engagement à poursuivre une mise en œuvre du programme FEC qui consolide les acquis et qui renforce la mise en place des mesures structurelles nécessaires à la transformation et la diversification de notre économie.
Cet engagement doit être compris, partagé et soutenu par tous. Le combat du développement et la lutte contre la pauvreté exigent les meilleurs efforts et la contribution de tous.

Le service de communication du Ministère de l’Economie et des Finances.

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