Ibrahima Kallo coordinateur des réseaux sociaux de la Cellule de communication du RPG-Arc-en-ciel a accordé une interview à notre rédaction. Il a parlé de la nomination de Kassory Fofana premier ministre, la fusion du GPT, UNR et PNR avec le RPG, le retard dans l’installation des élus locaux et la crise que traverse le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée(SLECG).
Conakryweb.com: Quelle est votre réaction après la nomination de Docteur Kassory Fofana 1er ministre de la république de Guinée?
Ibrahima Kallo: C’est un ouf de soulagement dans la mesure où ce Monsieur est venu à point nommé pour accompagner le professeur Alpha Condé dans ses deux ans de gestion qui lui reste avant 2020. Il y a un grand espoir derrière cette nomination parce que Dr. Kassory Fofana est un éminent cadre de ce pays. Il a montré son patriotisme depuis le temps du feu Général Lansana Conté. Il a un parcours très élogieux qui démontre qu’il pourra apporter ses compétences pour le développement de la Guinée. Avant qu’il ne soit nommé 1er ministre, il était déjà à côté du chef de l’État en tant que ministre chargé des investissements et les relations avec le secteur privé. Il l’interlocuteur direct de la Guinée avec les investisseurs étrangers. L’affaire des 20 milliards de dollar de la Chine, c’est lui qui a négocié. Vu tout cela, il était évident qu’il soit nommé premier ministre pour diriger le prochain gouvernement. Nous espérons qu’avec son expérience et ses compétences, il va œuvrer pour le bonheur de tous guinéens. Vous n’êtes pas sans savoir que la Guinée est dans une dynamique lui permettant de rehausser sa croissance économique. Nous pensons que nous aurons un résultat probant pour le développement de la Guinée surtout dans les deux prochaines années.
Le président Alpha Condé avait dédié son second mandat à la jeunesse et aux femmes. Pensez-vous que Dr Kassory mettra en pratique cette volonté dans le choix des membres de son gouvernement ?
Nous le pensons effectivement parce que depuis le temps du président Lansana Conté, ce Monsieur a été l’un des promoteurs du rajeunissement de l’administration. Aujourd’hui, il est premier ministre, nous pensons qu’il fera la promotion de la couche juvénile et la guinéenne comme le souhaite le président Alpha Condé.
Le samedi 19 mai dernier, le GPT, l’UNR et le PNR ont officialisé leur fusion avec le RPG-Arc-en-ciel. À l’intérieur du pays, certains de vos partisans ont dénoncé la vente de leur parti à des imposteurs. Votre réaction sur ce sujet ?
C’est effectif. Le GPT de Docteur Kassory Fofana, l’UNR de Boubacar Barry « big-up » et le PNR de Alpha Souleymane Bah BahFisher ont fusionné avec le RPG-Arc-en-ciel. Cette fusion n’est pas synonyme de vente de notre parti mais une manière de le renforcer pour les futures échéances électorales. Comme l’a dit Dr Kassory dans son discours de circonstances, la première préoccupation du RPG c’est comment remporter la majorité des sièges lors des prochaines élections législatives. À ceux qui parlent de vente du parti, je leur dis que la première vocation de notre formation politique est de rassembler tout le peuple de Guinée. Donc, c’est une façon de mobiliser le maximum de militants. Les portes du parti sont largement ouvertes à tous ceux qui veulent soutenir les actions du président Alpha Condé. L’UFDG n’a pas pu absorber ces partis, si le RPG l’a fait, c’est un grand pas.
Près de cinq mois après les élections communales, les élus attendent toujours leur installation. Votre opinion sur ce sujet?
La politique est tantôt facile, tantôt difficile. Nous avons assisté aux élections communales. Le RPG-Arc-en-ciel est sorti gagnant sur toute l’étendue du territoire national. Entre temps, il y a eu des revendications de l’opposition. Dans tout combat, le perdant a toujours des arguments pour justifier sa défaite. L’UFDG veut nous traîner dans la boue. N’étant pas respectueux des des textes de lois, elle veut nous amener au consensus. Le consensus ne donne absolument rien. Respectons nos lois. Le président de la République a demandé à tous les acteurs d’aller autour de la table, mais, on constate la mauvaise foi de l’UFDG. Elle veut coûte que coûte obtenir ce qu’elle a demandé. Nous exhortons les autorités compétentes de procéder à l’installation des conseillers communaux dans un bref délai.
Quelle lecture faites-vous de la crise que traverse le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG)?
Cette crise qui mine aujourd’hui le secteur éducatif guinéen est très profonde. On a assisté à deux grèves déclenchées par le SLECG. La presque totalité des revendications du camarade Aboubacar Soumah ont été acceptées. Il y a eu l’augmentation des 40%, mais aussi la création d’un couloir de négociation pour les 8 millions comme salaire de base des enseignants. Et recensement, on a assisté au congrès du SLECG dirigé par Sy Savané qui s’est soldée l’élection de Madame Kadiatou Bah comme secrétaire générale du SLECG originel. Ce qui reste clair, il y a une crise qui ne dit pas son nom. En tant qu’acteur du secteur, j’interpelle les autorités guinéennes de s’impliquer davantage pour mettre fin à cette crise. Si les deux parties ne s’entendent pas, il faut dissoudre les deux versions et mettre en place une structure consensuelle.
Qu’est-ce que vous avez à ajouter pour clôturer cet entretien ?
Je remercie Conakryweb pour m’avoir donné cette opportunité de m’exprimer sur plusieurs sujets d’actualité. Pour terminer, je dirai que le président Alpha Condé est en train de poser les jalons du développement de la Guinée. L’espoir est permis surtout avec la nomination de Dr Kassory comme 1er ministre.
Propos recueillis par Mamadou Aliou Barry pour Conakryweb.com
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