Renforcer la capacité, outiller les femmes défenseures des droits de l’homme, c’est entre autres les objectifs d’un atelier de formation organisé par le Haut commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme en Guinée en partenariat avec l’organisation internationale de la francophonie. Cette formation qui se tient du 28 au 30mai 2018 à Kindia est axée sur le monitoring, les enquêtes et techniques de rédaction des rapports sur les violations des droits de l’homme et les violences basées sur le genre.
En Guinée, comme dans d’autres pays du monde, de nombreuses normes y compris des défenseurs des droits de l’homme ont été adoptées. Pourtant, ces principes semblent ne pas être mise en ouvre. Les femmes et filles qui ont pris part à cette rencontre, viennent de divers services de la basse et moyenne Guinée. Elles militent soit individuellement ou par le billait d’une ONG, pour défendre les droits humains. Elles doivent ainsi se battre pour que leur droit à la participation et au fonctionnement de la société soit reconnu, tout en luttant contre les pratiques néfastes mais largement répandues. Pour ce faire, il faudrait qu’elles aient connaissance de leurs droits et du cadre légale pour mener les activités de défenseures des droits de l’homme dans le respect des contraintes liées à l’Etat de droit.
« C’est une occasion pour nous de connaitre les difficultés que ces femmes traversent dans l’exercice de leurs militantismes. Nous avons remarqué que de plus en plus les femmes militent dans l’organisation des droits de l’homme. Pour les aider à maitriser le domaine, c’est cette occasion qui offerte pour elles, afin qu’elles puissent apprendre davantage », a expliqué Louis Mari Bouaca représentant du Haut commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme en Guinée.
Ce séminaire qui connaitra trois jours, vise également à susciter l’implication des acteurs particulièrement de l’INIDH dans la défense des droits des femmes défenseures à travers l’engagement. Ainsi, designer des points focaux au sein des institutions pour assurer le suivi de la situation des défenseurs à travers et particulièrement des femmes à mettre en place un cadre d’échange régulier. Le Président de L’INIDH présent à cette cérémonie, s’est réjouit de la mise en place d’une telle formation. Dans son allocution, Alya Diaby a mis l’accent sur le rôle des femmes défenseures des droits de l’homme. « Les défenseures des droits de l’homme agissent sans violence, acceptent l’universalité des droits de l’homme. Qu’elles soient éducatrices, formatrices, activistes, bloggeuses, juristes, psychologues, monitrices, journalistes, lobbyistes, contribuent à promouvoir et protéger les droits spécifiques de la femme. L’INIDH doit protéger les femmes défenseures des droits de l’homme, ça ira mieux si elles sont outillées. En tout cas, le bureau fait de la prise en compte de la dimension genre et la protection de la femme, une priorité », précise-t-il.
Il faut préciser que c’est le Préfet de Kindia N’fansouman Touré qui a présidé la cérémonie d’ouverture ; en lieu et place du Gouverneur Hadja Sarangbè Camara.
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