Conakryweb.com: D’où vient l’idée de la création de cette ONG ?
Sylla Aboubacar: C’est parce que notre environnement à Kobaya est en état de dégradation, la capitale est inondée d’ordures et la jeunesse est en manque d’emploi. Chose qui cause l’immigration clandestine dans laquelle des jeunes perdent leur vie. Donc, ma collaboration directe avec la jeunesse de ma localité m’a fait réfléchir sur l’idée du projet de développement durable. Et à travers cette initiative, la jeunesse sera aidée et elle bénéficiera de formations. Cela va permettre à cette couche d’être une jeunesse consciente, responsable et prête à assurer la relève pour la destinée de ce pays. Environnent Plus a lancé ses activités malgré ses maigres moyens. J’ai dans mon entreprise au moins 2 camions bennes pour le ramassage des ordures ménagères et industrielles, des brouettes, des gilets, des bottes, des gangs, des pelles, des manteaux et des produits pharmaceutiques. Mon ambition, c’est de venir au secours des jeunes et les femmes. On a recruté beaucoup de jeunes et de femmes au sein de notre structure. Il faut l’autonomisation des jeunes et des femmes dans le secteur informel au lieu d’attendre la fonction publique qu’ils ne gagnent pas. Avec les PME tu peux facilement gagner de contrat à domicile ou avec les sociétés pour la collecte des ordures ménagères et industrielles. Ces jeunes s’occuperont de l’assainissement. Quand on voit qu’un marigot est bouché on envoie une équipe pour aller déboucher. Et on sensibilise sur l’hygiène publique surtout quand on voit quelqu’un qui veut jetter les caoutchoucs dans la rue. Chaque guinéen doit contribuer pour rendre notre environnement propre avant que l’État n’intervient. Interdisons le jet des ordures dans les lieux publics.
Est-ce que vous avez les moyens de votre politique?
Je ne dispose pas les moyens techniques et financiers comme il le faut. Mais avec le peu que nous avons, on a déjà lancé nos activités sur le terrain. On n’a pas de partenaires financiers d’abord. Mais, à travers nos activités sur le terrain, ils commencent à nous contacter. Ils sont nombreux. Même le ministre de la ville et de l’aménagement du territoire Dr Ibrahima Kourouma nous donnent des conseils techniques parce que sauver l’environnement est un combat qui est le sien. Surtout la construction anarchique le long du littorale et cours d’eau. En plus, un Monsieur spécialisé en environnemnt à la commune de Ratoma est le formateur de nos travailleurs sur la technique de la gestion environnementale. Cela donne accès facile aux jeunes de mieux gérer les cours d’eau, et bras de mer dans les villages et le littorale.
Quelles sont les perspectives de votre ONG ?
On veut aller jusqu’au bout, pour atteindre notre objectif. De sorte que les 33 préfectures de la Guinée, soient couvertes un peu partout. Nous sommes prêts à embaucher les jeunes et femmes sans distinction de races et région.
Quel regard portez-vous sur la construction anarchique en tant qu’environnementaliste?
En tant qu’organisation nationale qui lutte pour la destruction de notre environnement, d’abord il faut que l’État s’implique. Il faut que la population prenne ses propres responsabilités d’éviter l’insalubrité, libérer les cours d’eau, bras de mer et les caniveaux, surtout en cas d’inondations. L’État intervient après les dégâts. Donc, il faut prendre quelques dispositions pour éviter les catastrophes causées par l’homme. Des fois-même, il y a mort d’homme. Mon appel est de dire aux occupants des bordures de mer et cours d’eau, en construisant il faut respecter les consignes donner par habitat. L’État est fautif dans la construction anarchique. Je lance un appel solennel d’abord aux autorités et aux institutions de venir au secours pour qu’on gagne plus de force et à la population riveraine de s’engager pour rendre l’environnement propre.
Propos recueillis par Mohamed Lamine Dramé
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