e Comité de pilotage dans l’affaire du massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry, a tenu sa 1ère réunion technique ce mercredi 1er Août à Conakry.
Au cours de la rencontre, qui a mobilisé outre, le ministre de la Justice, Garde et Sceaux, la Société civile et les partenaires techniques, Me Cheick Sako a s’est exprimé sur le sujet 9 après le massacre qui a fait 157 morts, des dizaines de femmes violées et plus d’un millier de blessés, selon un bilan onusien.
« J’avais annoncé que le procès viendra, c’était fait aussi exprès pour mettre la pression, sur les magistrats. En tant que membre de l’exécutif je vais forcément dire la politique, je suis dans une majorité politique et j’assume tout à fait, mais je suis aussi le chef du judiciaire dans ce pays. Et en tant que chef du judiciaire dans ce pays, j’ai aussi des obligations à la fois dans l’éthique, dans le professionnalisme et dans l’excellence des magistrats », a indiqué le Garde et Sceaux guinéen.
Mais ce n’est pas tout ! Me Cheick Sako égrène les obstacles qui empêchent la tenue du procès tant attendu :
« Je dois attirer l’attention de tout le monde sur ce constat. L’organisation de ce procès sensible doit absolument tenir compte du contexte national, du contexte politique, du contexte social. Monsieur les ambassadeurs qui sont là, vous le savez, la société civile aussi. On a des élections législatives en début d’année 2019, on a les élections présidentielles en 2020 (…). Quand je dis qu’il faut tenir compte du contexte national, ce n’est pas non plus avoir la cécité… Ça ne veut pas dire que le procès n’aura pas lieu, il aura lieu mais et la date ? La matérialité de cette condition doit tenir compte de ce contexte (…) Sur les autres aspects, c’est la sécurisation du lieu du procès, comment protéger les victimes, les témoins, les magistrats. Certaines victimes sont à Dakar, en Gambie en côte D’ivoire. Comment s’occuper d’eux pendant la durée du procès. Ce n’est pas pour rien que dans le comité de pilotage qu’il y a la gendarmerie mais également la sécurité, qui pourront effectivement donner leur part de conseils sur ces questions. ».
Ce rétropédalage des autorités guinéennes suscite des vives inquiétudes chez les parents des victimes et les défenseurs des droits de l’homme, qui attendent que justice soit rendue aux familles des victimes.
Selon le ministre guinéen de la justice, qui n’a pas encore annoncé une date, le procès nécessite une enveloppe financière de 78 milliards de francs guinéens. De quoi justifier un retard lié à la mobilisation des fonds, 9 ans après la tragédie.
Kababachir
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