L’Union des Forces Démocratique de la Guinée, principale force de l’opposition guinéenne traverse une grave crise de leadership. Un contentieux oppose, le Bureau Politique de cette formation à son premier vice-président, Bah Oury. En effet, le Bureau Politique de l’Ufdg avait pris en 2016, la décision d’exclure ce dernier du parti. Une décision qui est contestée par ce dernier qui a décidé de porter l’affaire devant la justice. La justice guinéenne a finalement rendu son verdict la semaine dernière. Elle a tranché en faveur d’une réconciliation entre les deux protagonistes, Bah Oury, premier vice-président de l’Union des Forces Démocratique de la Guinée et le Bureau politique. Une manière de rétablir Bah Oury dans ses droits en tant que membre de cette formation politique. Mais, selon lui, le chef de file de ce parti à savoir Cellou Dallein Diallo ne semble toujours prêt à accepter cette décision rendu de la justice guinéenne. De son coté, Bah Oury, lui se dit être disposé à accepter une réconciliation entre lui et Cellou Dallein Diallo. Non sans oublier de mentionner qu’il tend la main à son camarade de parti pour trouver une sortie de crise définitive. C’est du moins ce qu’il a confié ce mercredi à la rédaction de Conakryweb lors d’un entretien exclusif. « C’est la fin d’un processus pour restaurer l’honorabilité de Bah Oury. C’est une excellente nouvelle pour moi. En principe, ça devait être le début d’un autre processus plus politique que judiciaire. Je tends ainsi la main à Cellou Dalein Diallo en réitérant ma disponibilité de s’asseoir avec lui autour de la table pour aplanir les difficultés enregistrées au sein de L’UFDG. Je suis ouvert au dialogue pour trouver une sortie de crise de manière sereine et durable. C’est ce qui va mettre le parti sur les rails de son développement et de son affirmation politique en Guinée », a-t-il déclaré. La direction de l’Union des Forces Démocratiques de la Guinée ne compte pas lâcher du lest de sitôt. Elle a décidé d’introduire un énième recours auprès de la cours suprême pour un pourvoi en cassation de cette affaire. Et, pour Bah Oury, cela est un « refus de sa proposition ». Et, cela prouve nettement selon lui, le manque de volonté manifeste du parti à ne pas vouloir trouver sortie de crise rapide et consensuelle. « C’est un rejet directe de la main tendue. Si, la possibilité de se retrouver autour d’une table pour discuter est rejetée, au profit d’une dynamique judiciaire qui s’avère être une manœuvre dilatoire supplémentaire pour retarder l’intégration effective de Bah Oury dans ses droits, je pense que c’est un rejet catégorique et manifeste. Aujourd’hui, je n’entends nullement les suivre dans cette procédure judiciaire car la bataille juridique n’est pas la meilleure. Elle ne fera creuser l’écart et de retarder la réconcilliation », a-t-il martelé. Bah Oury de poursuivre son propos en ces termes: « Même, si l’UFDG refuse cette proposition, la loi reste toujours la loi », a-t-il poursuivi. Et, Bah Oury de souligner dans la même foulée: « Vous ne pouvez vous réconcilier des personnes qui cherchent mutuellement à se réconcilier. C’est la loi. Si tel n’est pas le cas, l’espace politique est large. Ils ont opté pour diviser l’UFDG. Nous en tirerons toutes les conséquences dans les prochains jours », a-t-il dit. Pour conclure,Bah Oury de lancer un appel à l’opinion nationale et internationale afin d’obtenir une réconciliation entre lui et sa formation politique afin de pouvoir préparer la prochaine présidentielle en Guinée qui prévue en 2020.
Mariama Dalanda Bah
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