Le présumé meurtrier de l’universitaire guinéen Mamadou Barry a été interpellé ce lundi 22 Juillet 2019 à Rouen dans l’ouest de la France. Il s’agit d’un jeune de nationalité turque, qui présenterait des « antécédents psychiatriques » selon la police française.
L’agression mortelle de Mamoudou Barry, 31 ans, enseignant-chercheur, s’est produite dans la soirée du vendredi 19 Juillet 2019 à Canteleu, une commune proche de Rouen, dans l’ouest de la France. Un Turque né en 1990 est soupçonné d’être l’auteur de ce meurtre qui consterne toute la Guinée au point de faire réagir le président Alpha Condé. Dans un communiqué, il a déclaré s’entretenir ce lundi matin avec son ambassadeur en France, Amara Camara « pour la suite à donner à l’affaire ». Le président guinéen a par ailleurs rassuré quant au suivi que fait le gouvernement de « l’évolution des enquêtes diligentées par les autorités françaises ».
Selon les explications de l’avocat de la famille de la victime, Me Jonas Haddad, alors que Mamoudou Barry allait récupérer son épouse à l’arrêt de bus, il aurait été interpellé par un individu qui lui aurait proféré des propos racistes. Mamoudou Barry serait descendu de son véhicule pour calmer son bourreau. C’est à ce moment qu’il lui sera porté des « coups de poings et de bouteilles », affirme l’avocat de la famille de la victime, Me Jonas Haddad. La victime succombera à ses blessures le lendemain matin, à l’hôpital où il avait été admis en urgence.
Au lendemain des faits le samedi 20 Juillet, les caméras de surveillance avaient permis d’identifier l’individu portant « un maillot du club turc de Galatasaray », mais s’était évaporé dans la nature.
Depuis le début de cette affaire, les réseaux sociaux sont en ébullition avec la multiplication du hastag « #Justicepourmamoudou ». Pendant ce temps, craignant des représailles, la famille de la victime a appelé à la modération et à « la vigilance » tout en invitant les uns et les autres « à ne pas faire d’amalgame ».
Dans les premières heures du drame, certaines presses attribuaient le délit aux supporters algériens. Ce que Me Jonas Haddad a démenti. « Il s’agit d’un crime raciste, sans aucun doute, mais rien ne permet d’établir que c’est en lien avec la finale de la CAN. Rien ne permet de dire aussi qu’il a été agressé par un supporteur algérien », a déclaré ce lundi Me Jonas Haddad. Les motivations de ce crime restent alors inconnues jusque-là.
BURKINA24
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