La plaisanterie luciférienne a assez duré. Plus de 17 ans après les faits, voilà que des individus dont l’hypocrisie maladive le dispute à la malhonnêteté congénitale trouvent brusquement un nouvel assassin au Général Robert Guéi : l’Eglise. Sans être capable de dire exactement qui, au sein de cette Eglise, a porté le coup fatal. Et comme pour justifier l’hérésie, le prétexte est trouvé quant à ce que l’Eglise (les gens sont incapables d’avancer le moindre nom, vu que le cardinal Agré, figure connue de cette époque, n’était pas à la cathédrale ce jour funeste) aurait livré l’ex-chef d’Etat à ses bourreaux. Et subitement, voilà qu’avec cette race d’individus aux accusations à géométrie variable comme leurs valeurs (?), les bourreaux ne seraient plus les vrais bourreaux, mais le “livreur” qui n’a pas de nom, sauf qu’ils l’appellent bêtement “l’Eglise”.
Bref. J’avais bien voulu me taire, mais un mensonge répété par des bouches scélérates risque de devenir vérité, davantage pour les esprits faibles qu’avisés.
On va donc rétablir les faits. Lesquels sont incontestés. De un : nous sommes le 19 septembre 2002. Abidjan est attaqué par des assaillants rebelles, Guéi trouve refuge à la cathédrale. Il y est sorti par une soldatesque armée jusqu’aux dents, venue le chercher à bord de chars de combat. Le prêtre qui y est est brutalisé, maîtrisé et Guéi amené. Il est retrouvé plus tard criblé de balles. Assassiné loin de la cathédrale.
Sérieusement, sauf à être d’une hypocrisie satanique, qu’est-ce que ce prêtre seul pouvait faire face à cette armée ? L’Eglise, pour ceux qui l’ignorent ou font semblant (ce qui est, du reste, pire), n’a ni armée, ni minutions. Dans l’histoire de l’humanité, les exemples d’individus macabres qui s’infiltrent dans les églises pour tuer ; sont légion.
De deux : la justice sous le pouvoir RHDP d’Alassane Ouattara a jugé et condamné deux officiers supérieurs (Dogbo Blé et Séka Séka), ainsi qu’un sergent-chef, au cours d’un procès où il y a eu des aveux publics de certains acteurs, qui ont demandé pardon à la famille. C’était en février 2016. Ni après les assassinats, ni durant l’instruction, ni pendant le procès, ni après les verdicts, quiconque n’a relevé la responsabilité de l’Eglise. Même pas un début de commencement de soupçon. Personne à l’UDPCI, au RHDP ou au sein de la famille de Guéi n’a jamais accusé l’Eglise. Et c’est aujourd’hui, alors qu’il est question d’une marche pour la paix organisée par l’Eglise, que des péquenauds n’ayant aucune crainte de Dieu, encore moins de respect pour la mort violente d’un homme, sortent un tel mensonge ?
La question est : si aujourd’hui, pour vous, l’Eglise est l’assassin de Guéi, êtes-vous en train de nous dire que Dogbo Blé et ses co-accusés ont été injustement condamnés ?
Résumons en une phrase, pour les négationnistes, ce qui est et qui, je répète, n’est pas contesté : le 19 septembre 2002, Robert Guéi n’aurait pas été tué s’il n’y avait pas eu un soulèvement rebelle adoubé par le RDR. Voici toute la vérité. Tout le reste n’est que pure diversion…du diable.
Abidjan TV
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