La descente aux enfers continue pour les opposants au troisième mandat du président Alpha Condé. Arrêté et emprisonné juste après l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, Mamadi Condé « Madic 100 frontières » a été fixé sur son sort ce lundi 08 février 2021 au tribunal de première instance (TPI) de Dixinn. Ce blogueur et militant de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a été condamné à cinq(5) ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 100 millions de francs guinéens (GNF).
Guinéo-canadien, ce natif de Dabola en haute Guinée était poursuivi pour des faits de « téléchargement, diffusion de messages, photos, dessins de nature raciste ou xénophobe, menace, violences et injures par le biais d’un système informatique ».
Dans son réquisitoire, Sidy Souleymane N’Diaye procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn avait demandé la condamnation de ce proche de Cellou Dalein Diallo à 10 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 300 millions de francs guinéens.
Madic 100 frontières avait demandé pardon au chef de l’État. Malgré cela, le tribunal n’a pas été clément envers lui.
Le 28 janvier dernier, c’est Oumar Sylla « Foniké Mengué » responsable des antennes et de la mobilisation du front national pour la défense de la constitution (FNDC) farouchement opposé au troisième mandat d’Alpha Condé qui a été condamné par le tribunal de première instance (TPI) de Mafanco à 11 mois de prison ferme.
Avant Foniké Mengué c’est Souleymane Condé coordinateur du FNDC aux États-Unis d’Amérique (USA) et son ami Youssouf Dioubaté
qui ont été condamnés à un an de prison ferme et au paiement d’une amende de 20 millions de francs guinéens chacun.
Des centaines d’autres opposants arrêtés avant et après l’élection présidentielle du 18 octobre dernier croupissent en prison sans procès. Quatre parmi eux sont décédés en détention.
Aliou Barry pour conakryweb.com
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