La capitale sénégalaise a été vendredi le théâtre d’affrontements en forces de l’ordre et manifestants. Des manifestations ont éclaté partout dans les quartiers, du centre ville à la banlieue. Les manifestants réclamaient la libération du leader du Pastef, Ousmane Sonko qui est actuellement en garde à vue à section de recherche de la gendarmerie. Cet opposant du régime de Macky Sall est poursuivi pour troubles à l’ordre public alors qu’il répondait à une convocation du juge du huitième cabinet dans l’affaire l’oppose à la masseuse, Adji Sarr.
Depuis lors des manifestations ont éclaté sur l’ensemble du territoire nationale y compris à Dakar, la capitale. Des morts ont été enregistrés du coté des manifestants, six morts selon les médias et quatre du coté des autorités gouvernementales. Et, d’importants dégâts matériels sont enregistrés également. Non sans oublier, les nombreuses arrestations. Des blessés ont été aussi notés chez les manifestants, des journalistes et des gendarmeries.
La place de la nation où les affrontements ont été plus intenses et l’Avenue Blaise Diagne, les affrontements se sont déroulés tout au long de la journée jusque tard dans la soirée. La Radio Télévision Nationale a été sous haute surveillance policière. La journée a été très tendue à Dakar. Le chaos avait fini de s’installer partout dans le pays.
C’est d’ailleurs à 21 heures que le ministre de l’intérieur, Antoine Félix Diome a fait face à la presse pour se prononcer sur les événements. Le ministre a condamné les scènes de pillages, les actes de vandalismes. Et, il a surtout proféré des menaces à l’endroit des manifestants. Il a aussi annoncé un éventuel allégement du couvre-feu en cours dans les régions de Dakar et de Thiès à cause de la pandémie de Covid-19. Cette sortie du premier flic est perçue comme une catastrophe et inopportune par une bonne partie de la classe politique sénégalaise. Elle s’indigne de cette sortie « malencontreuse » du ministre.
Abdoulaye Wandianga, journaliste-reporter.
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