Le journaliste historien Amadou Djouldé Diallo arrêté et détenu depuis le 27 février 2021 à la prison civile de Conakry suite à une émission à laquelle il a participé à la radio Lynx FM. Ce doyen de la presse guinéenne a été inculpé pour offense au président Alpha Condé.
Comme le stipule la loi L002 sur la liberté de la presse, aucun citoyen guinéen ne doit aller en prison pour un délit de presse. C’est pourquoi selon des hommes du droit et autres journalistes, Amadou Diouldé Diallo ne devrait pas être envoyé à la Direction Centrale de la Police Judiciaire, il devrait être directement convoqué par citation direct.
Aujourd’hui, ce qui étonne plus d’une personne, c’est le silence des associations de presse de Guinée notamment l’union des radios et télévisions libres de Guinée (URTELGUI), le syndicat de la presse privée de Guinée, mais aussi de la haute autorité de la communication (HAC).
Le syndicat de la presse privée de Guinée et les associations de presse ont l’habitude d’agiter le chiffon rouge dès qu’un journaliste est arrêté ou convoqué devant la justice. Ça été le cas lorsque trois journalistes ont été convoqués au tribunal de première instance de Kaloum dans l’affaire de détournement de 200 milliards de francs guinéens qui impliquerait Zenab Nabaya ministre de l’enseignement technique et professionnel. Les animateurs de la célèbre émission Africa 2015, Lansana Camara du site Conakrylive, Boubacar Camara du groupe de presse Gangan ont tous bénéficié du soutien et de la mobilisation de toutes ces structures.
Ce silence prolongé de ces structures a poussé des jeunes journalistes reporters à créer le Comité de soutien à Amadou Diouldé Diallo(COSAD) qui est cherche tant bien que mal à réveiller la corporation afin d’obtenir la libération du doyen.
Mamadou Aliou Barry
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