En détention depuis plus d’un mois maintenant, le procès du journaliste sportif, s’est ouvert ce mardi 13 avril, devant le Tribunal de première instance de Dixinn. Accusé d’« offense au chef de l’État », Amadou Diouldé « rejette » les faits qui lui sont reprochés.
Appelé à la barre, le doyen Diouldé Diallo a declaré qu’il intervient souvent dans les émissions sportives. Selon lui, « la radicalité dans les discours du Président » l’a interpellé.
Le journaliste sportif rappelle qu’en 2010, le Président de la République « a dit que la Primature revient à la Basse-Côte, l’Assemblée à la Forêt », avant poursuivre en ces termes : «… Deuxièmement, on a instruit le Manding Djallon. Ça a été une bataille rude. Je me suis levé pour combattre cette manière de faire. L’idée c’était pour détruire le Fouta. J’ai eu peur de cette radicalisation du président de la République. Certains actes ont suivi ses propos notamment sur l’axe. Vous conviendrez avec moi tous les 200 morts sur l’axe ont le même patronyme. À la dernière élection présidentielle, le Président a dit quiconque ne vote pas pour le candidat du RPG aura voté pour Cellou Dalein Diallo, le candidat du Fouta. J’ai bien dit que le Président veut exterminer la communauté peulh, parce que, depuis 2010, il est dans la même logique. Je ne suis pas dans l’ethno, j’essaye d’interpeller. Je n’offense pas, j’interpelle.»
Cette ouverture du procès d’Amadou Diouldé, est marquée par la présence de plusieurs responsables de médias.
Sow mo Yaye