Élu sous la bannière de l’UFDG, le maire de Ratoma, Issa Soumah, est accusé par des conseillers communaux, de gestion opaque des recettes de la commune.Notre rédaction a joint Joachim Baba Millimouno, Directeur adjoint de la cellule de communication du parti de Cellou Dalein Diallo, pour connaître la position de l’UFDG par rapport à la situation.
Issa Soumah est arrivé à la tête de la mairie de Ratoma en 2018. Depuis plusieurs mois, sa gestion de l’affaire publique est décriée par certains de ses conseillers communaux. Ces derniers lui reprochent de ne pas faire preuve de transparence dans la gestion financière de la mairie et l’accusent de détournement de deniers publics. Ils dénoncent également la non-organisation des sessions budgétaires.
Indiquant que ce sont des élus de l’UFDG, qui sont à la base des dénonciations de la gestion d’Issa, Joachim Baba estime que leur acte est normal et qu’il montre que la formation politique dont ils sont issus, se « bat pour des valeurs »
« Ces conseillers communaux ont élu un exécutif communale, donc quand il y a des problèmes comme ça, il vaut mieux prendre langue avec les conseillers communaux qui sont élus. Ce sont pratiquement des élus de l’UFDG, qui sont à la tête de cette dénonciation, ils désapprouvent la gestion de Issa, parce que l’UFDG qui se bat pour des valeurs, à leurs entendement un élu de l’UFDG devrait être un exemple. Mais lorsqu’ils constatent le contraire, ils ne peuvent pas jouer à l’hypocrisie. Donc il faut dénoncer. »
Pour le responsable de la cellule de communication, le parti ne peut se mêler des dysfonctionnements enregistrés au sein d’une mairie. Toutefois, il reconnaît que leur candidat « n’honore pas » leur formation politique.
« Il ne faut pas que le parti se mêle à la gestion de la commune, c’est une entreprise institutionnelle. Il est bien entendu élu sous la bannière du parti, mais ce ne sont pas les humeurs du parti qui prévalent là-bas. Nous nous faisons des efforts, Taran a été président de la délégation spéciale, il a été élu maire, il a fait une gestion vertueuse, maintenant celui qui l’a succédé, il n’honore pas le parti, il faut le reconnaître. Mais avant que l’UFDG se prononce en tant que parti politique, il faut d’abord que la chose se gère au niveau de la commune et pour ça, nos élus communaux qui sont là-bas, eux sont habilités à parler de ça. Moi je ne suis un élu communal. Mais étant citoyen de ladite commune et ayant voté pour la liste qui a fait de lui maire, je suis en droit de lui demander des comptes. Cela va au-delà de l’appartenance politique. »