Vers les États généraux de l’éducation en Guinée: ce qu’en pense le syndicaliste Michel Pépé Balamou



Le président Alpha Condé a, au cours du conseil des ministres du jeudi 15 avril dernier, donné au Gouvernement des instructions pour l’organisation des états Généraux de l’Education dans le but d’en établir un diagnostic sans complaisance et suggérer des solutions adéquates et concertées aux maux qui affectent ce secteur important de la vie nationale.

Interrogé dans la soirée de ce samedi 17 avril 2021, Michel Pépé Balamou  secrétaire général du syndicat national de l’éducation (SNE), a dit que pour la réussite de cet objectif, il  faut l’observance de quelques axes prioritaires qui sont entre autres, la participation de tous les acteurs, partenaires sociaux, techniques et financiers de l’éducation; L’élaboration des termes de référence en vue de mettre en place un système de monitoring axé sur la périodicité des activités à mener à court, moyen et long termes; L’organisation des conférences thématiques axées par exemple sur la fraude aux examens, la problématique de la formation des formateurs, la caducité des programmes d’enseignement, le plan de carrière, l’avancement au mérite.

À ces axes cités ci-dessus, il ajoute  l’organisation des ateliers régionaux et nationaux en vue de diagnostiquer les problèmes et apporter des pistes de solutions et l’allocation d’un budget de 40% à l’éducation en vue d’une bonne mise en œuvre des recommandations issues de ces états généraux.

Poursuivant, le syndicaliste a énuméré quelques points qu’il considère comme les résultats attendus. Ce sont entre autres, la promotion de l’enseignement de base et les écoles professionnelles pour une meilleure adéquation entre les offres de formations et les offres d’emplois; La digitalisation ou la dématérialisation du système éducatif guinéen afin de mieux gérer le mouvement du personnel et de permettre l’accès facile et à distance aux différents dossiers; La promotion de l’enseignement en distanciel en vue d’un éventuel appui à la continuité des apprentissages en temps de crise; L’opérationnalisation de l’Office national du baccalauréat en vue de faire du diplôme de Baccalauréat, le premier diplôme universitaire; La réactualisation des programmes d’enseignement; L’avancement au mérite, l’élaboration d’un plan de carrière; Offrir une grande autonomie financière à la direction nationale de la formation continue en vue du renforcement continu des capacités des enseignants; La nomination des membres de l’administration scolaire sur la base d’un appel à candidatures aux différents postes; L’élaboration d’une grille salariale spécifique à l’éducation en vue d’offrir un salaire décent et de la protection sociale à tous les enseignants ainsi que la décentralisation des examens au niveau des préfectures, communes et régions en vue d’alléger les tâches et les coûts.

Mohamed Aliyou Barry pour conakryweb.com

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