Des violences ont éclaté notamment en Haute Guinée, suite à l’interdiction des prières nocturnes par les autorités religieuses. Qu’en pense le gouvernement ? C’est la question posée ce jeudi au ministre d’Etat, nouveau porte-parole du gouvernement, Tibou Kamara qui a répondu.
« Nous regrettons que pendant les manifestations ou pour des revendications qu’il y ait toujours des violences, des actes de vandalisme et malheureusement parfois nous enregistrons des victimes. Le chef de l’État demande à ce que l’ensemble des populations comprennent que nous vivons une situation inédite qui affecte notre quotidien et bouleverse aussi bien le cours de nos vies que le cours de l’histoire. Il rappelait ce matin en Conseil [Conseil des ministres], que dans des discussions liées justement à tous ces événements, qu’il a eues avec un certain nombre de guides religieux, il a attiré leur attention sur le caractère exceptionnel de la vie de chacun de nous du fait de cette pandémie. Il a rappelé par exemple que dans toute l’histoire, ce ne sont que ces dernières années que les musulmans n’ont pas pu effectuer, puisqu’on parle de foi, le pèlerinage sur les lieux saints de l’Islam », a relaté Tibou Kamara.
« Donc aujourd’hui, nous comprenons les frustrations, les récriminations liées aux restrictions imposées par la pandémie, et le gouvernement en toute responsabilité, essaie de protéger, j’insiste encore, la vie et la santé de nos populations », a-t-il indiqué.
« L’une des dernières décisions, c’est les matches qui vont se jouer à huis-clos désormais. Il n’y a pas une seule activité, une seule vie qui ne soit pas affectée par les mesures barrières, les restrictions qu’imposent la pandémie, difficiles à supporter par rapport aux habitudes acquises par nos libertés et droits habituels, mais nécessaires à préserver et la santé des populations et nos vies et celles des autres face à la Covid-19 », a-t-il conclu.